De 2016 à 2020, il a été enregistré 9 369 cas de grossesses dans les établissements scolaires publics et privés, selon le ministre de l’enseignement secondaire, Mahougnon Kakpo. Face aux députés, l’autorité ministérielle a fait le point de la situation ces quatre dernières années. Selon le ministre, sur 301 800 filles inscrites pour l’année scolaire 2016-2017, 3045 étaient tombées enceintes, 2912 cas de grossesses sur 288 181 filles inscrites ont été enregistrés en 2017-2018 ; 1122 cas sur 290 845 filles en 2018-2019. Chose curieuse, de 1122 cas en 2019, 2290 cas de grossesses ont été enregistrés pour le compte de l’année scolaire 2019-2020. Ceci, malgré la suspension des activités académiques durant de longues semaines en raison de la pandémie du Covid-19. La crise sanitaire a-t-elle un impact sur la hausse des cas de grossesse ? La question reste toute posée et selon le ministre, une étude a été commanditée pour déterminer les raisons de cette montée brusque l’année dernière des statistiques qui étaient en decrescendo de 2016 à 2019. Notons que les auteurs de ces grossesses en milieu scolaire sont les élèves/étudiants, les enseignants et surtout les artisans et autres acteurs extrascolaires. A en croire l’autorité ministérielle, face à la situation, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre plusieurs mesures dont la sensibilisation, la vulgarisation des documents et autres instruments juridiques devant permettre de freiner le phénomène sans oublier des mesures répressives administratives et pénales. De même, il a été décidé de l’introduction des cours de sexualité dans l’enseignement secondaire. Le projet est piloté déjà dans 76 écoles expérimentales.