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Fin de mandat et difficile bilan dans des secteurs: Talon tente de se dédouaner

Publié le lundi 11 janvier 2021  |  Matin libre
Célébration
© Présidence par DR
Célébration du 60è anniversaire de l`indépendance du Bénin
Cotonou, le 1er août 2020. Le président de la République, Patrice Talon et les Béninois, ont célébré le 60è anniversaire du Bénin dans la sobriété en raison de la pandémie de la covid-19
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Des déclarations ou bouts de phrases objet à polémiques. Cela ne manque pas non plus dans cette deuxième phase de la tournée nationale dénommée de reddition de compte que fait le président de la République. Depuis la partie septentrionale, le chef de l’Etat, en s’adressant à ses compatriotes dans cet exercice d’improvisation, a lâché des mots qui suscitent assez de commentaires et surtout d’indignation. Soit Patrice Talon fait exprès ces genres de déclaration pour se dédouaner dans des secteurs où le résultat n’est pas convaincant, soit en improvisant, il laisse échapper ces mots qui, comparés à des faits antérieurs, mettent à mal la Rupture. Morceau choisi… « Les gens portent plainte contre le Bénin parce que les conditions ne leur permettent pas d’être candidat. Mais je n’ai vu personne écrire à la Criet pour porter plainte contre ceux qui ont détourné notre argent de Maria-Gléta ou de Porto-Novo ». En parlant de Criet, le président Talon parle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, cette juridiction spéciale qu’il a contribué à mettre en place. Et quand il parle de Maria Gléta et de Porto Novo, il fait allusion respectivement aux scandales de la centrale électrique et du chantier du siège de l’Assemblée nationale inachevée, sous le régime de son prédécesseur. « Pourquoi personne n’a envoyé de plainte à la Criet pour dire il faut les poursuivre ? Pourtant ces choses-là nous font plus de mal qu’autre chose. Désormais chacun de nous, quand on voit quelque chose, on va écrire à la Criet », interroge Patrice Talon. A bien suivre le chef de l’Etat, le contrôle citoyen de l’action publique doit aller à la saisine de la Cour en cas de soupçon de mal gouvernance. Mais veut-il insinuer que c’est ce défaut de saisine régulière qui expliquerait le fait que depuis bientôt 5 ans qu’il est au pouvoir et trois ans qu’il a créé la Criet, ces affaires n’ont pu être élucidées ? Des citoyens auraient dû saisir la juridiction spéciale qu’en fin de mandat de Patrice Talon, on n’en serait peut-être pas là à constater que l’engagement de départ de lutter contre la corruption n’est pas allé sur le chantier de l’élucidation des scandales financiers sous le régime défunt. N’est-ce pas une façon subtile d’engager la responsabilité des citoyens quant au caractère sélectif ou la politique de deux poids deux mesures que d’aucuns voient et dénoncent dans la lutte contre la corruption sous la Rupture ? Et pourtant, à défaut que le citoyen saisisse la Criet, il y a presque au quotidien des émissions interactives de grogne ou de dénonciation. Il y a aussi des publications de journaux sur ces dossiers et des dossiers similaires. Cela ne suffit-il pas pour qu’on ouvre des informations judiciaires ? Doit-on nécessairement attendre les saisines de citoyens ? Est-ce un citoyen qui a saisi la Criet sur le dossier Icc services à la veille des législatives de 2019 ? Pourquoi n’a-t-on pas profité, dans les mêmes formes, pour vider le cas Maria Gléta, siège de l’Assemblée nationale au goût d’inachevé ? Pourquoi les Cours et Tribunaux ne s’autosaisissent pas aussi dans ces cas ? Est-ce à dire que tant que quelqu’un ne va envoyer de plainte à la Criet pour dire il faut les poursuivre, les présumés faussaires ne seront inquiétés et d’autres continueront de se réfugier sous le grand parapluie de la Mouvance ? Une échappatoire. Ça a tout l’air.


Worou BORO
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