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À la frontière Bénin-Nigeria, une réouverture en demi-teinte qui frustre tout le monde

Publié le mardi 12 janvier 2021  |  news.yahoo.com
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© AFP par PIUS UTOMI EKPEI
Le poste de Sèmè-Kraké lors de son inauguration en 2018 à la frontière du Nigeria et du Bénin.
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Le 16 décembre dernier, le poste frontalier de Sèmè-Kraké, entre le Bénin et le Nigeria a été rouvert après plus d’un an de fermeture, officiellement pour lutter contre la contrebande. Cependant, les camions, les marchandises et les véhicules d’immatriculation nigériane ne passent toujours pas. À Sèmè-Krakè, porte d’entrée majeure des marchandises des pays de la sous-région, la déception, l’incompréhension et l’attente règnent.

Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan

Sèmè-Kraké revit. Depuis le 16 décembre où les autorités nigérianes ont annoncé la réouverture de la frontière, le poste est un peu plus animé, mais très loin du charivari habituel.

Les camionneurs, qui ont jubilé ce jour-là, pensaient reprendre rapidement le volant et la route de Lagos, mais ils sont toujours là, bloqués.De quoi déchanter. « Quand ils ont annoncé l’ouverture de la frontière, on croyait que les camions étaient aussi concernés, raconte l'un d'entre eux. On imaginait reprendre le travail, mais ce n’est pas le cas jusqu’à présent. Nous sommes dans la souffrance ».

Les cambistes s'ennuient
Non loin de ce parc de camions, une bonne cinquantaine de cambistes, installés sous des parasols, s’ennuient. Aucun client ne s’est présenté pour faire du change de devises étrangères. « L’activité du change de devise étrangère n’a pas repris, explique Michel Gago, septuagénaire et vice-président de l’association des cambistes. Nous n’avons pas de client. Les camions et les marchandises n’entrent pas encore au Nigeria. Le président Talon n’a pas fermé les frontières, c’est plutôt le président Buhari. C’est lui qui a décidé d’ouvrir. Qu’ils trouvent la solution pour que commerçants et camions reprennent le chemin du Nigeria ».

C’est aussi le souhait des femmes qui tiennent le marché de fruits à Kraké. Elles sont obligées d’emprunter les chemins de la contrebande pour convoyer leurs ananas au Nigeria et confessent que cela leur revient trois fois plus cher.
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