Longtemps attendue par les organisations syndicales, la 3è édition des élections professionnelles aura enfin lieu. Déjà dès demain, la campagne électorale sera lancée par la Commission électorale nationale autonome (Cena). Ainsi, les 8 centrales et confédérations en compétition vont tenter de conquérir les travailleurs. Mieux, de 15% de suffrages exprimés en 2006, le gouvernement a décidé d’aller à 20% comme taux de représentativité. Donc, le challenge est relevé. Raison de plus pour les centrales syndicales en lice pour mouiller davantage le maillot sur le terrain.
Après 14 ans de vide juridique, certaines centrales ont pris la peine de gagner la confiance de leur électorat, d’autres ont perdu des plumes, surtout face à des sujets brûlants touchant les intérêts des travailleurs. Depuis 2006, la Centrale syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) a été le porte-flambeau des organisations syndicales au Bénin. Reconnue pour son extrémisme et au regard des luttes menées, elle pourrait toujours avoir son mot à dire lors des prochaines élections. La logique étant de se porter vers un représentant puissant et capable d’obtenir des avantages des travailleurs, la Cstb pourrait encore donner de l’insomnie à ses challengers.
C’est sans compter avec la présence de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) qui, depuis plusieurs années, joue à l’équilibrisme, avec une forte dose de formation des militants sur le leadership et les techniques de négociation. Noël Chadaré et ses membres pensent que ‘’La Cosi-Bénin n’est pas dans l’extrémisme et ne s’aplatit pas non plus devant le pouvoir’’. Sûre d’elle et de ses actions, la Cosi-Bénin va brandir non seulement sa position syndicale, mais également ses acquis au profit des travailleurs pour espérer gagner leur confiance. La Confédération des syndicats Autonomes (Csa) et la Confédération générale des syndicats du Bénin (Cgtb) ne seront pas du reste quand on sait qu’elles évoluent pratiquement dans le même registre que la Cosi-Bénin.