Le rapport 2020 sur les violences à l’encontre des enfants évoque des recommandations nationales pour offrir un environnement protecteur à l’enfant. Entre autres recommandations, la promotion de la bonne gouvernance et la coordination. Selon le rapport, ces recommandations visent à accroître les possibilités de prévention dans le cadre d’une action multisectorielle. Ainsi, “les gouvernements doivent veiller à ce qu’un organisme doté de ressources suffisantes soit explicitement chargé de coordonner l’action multisectorielle visant à mettre fin à la violence à l’encontre les enfants ; les ministères compétents aient la responsabilité de mettre en œuvre les stratégies relatives aux normes et aux valeurs, à l’appui aux parents et aux personnes s’occupant des enfants, à la sûreté des environnements, aux revenus et au renforcement économique, responsabilité qui n’entre peut-être pas dans le cadre des rôles et responsabilités sectoriels existants ; les stratégies et approches INSPIRE soient intégrées dans les cadres politiques nationaux et mettent à profit les possibilités de prévention de la violence dans les secteurs de l’économie, de l’éducation, de l’emploi, de la santé et du développement social, en faisant fond sur les politiques de ces secteurs pour réduire les facteurs de risque de violence et renforcer ceux qui assurent une protection contre celle-ci“ clarifie le rapport. De même, il est recommandé de privilégier la collecte des données et les plans d’actions nationaux notamment la collecte des données sur les principaux indicateurs liés à la violence pour l’établissement de rapports réguliers sur les ODD afin que les plans d’action nationaux fondés sur des données s’accompagnent d’objectifs mesurables. Par ailleurs, la collecte de données sur les homicides doit être améliorée, et les pays à revenu faible ou intermédiaire de la tranche inférieure doivent faire davantage pour collecter des données ventilées par âge, de manière à comptabiliser le nombre d’homicides d’enfants.
Le renforcement des cadres législatifs…
« Pour optimiser l’efficacité des cadres législatifs qui contribueront à mettre fin à la violence à l’encontre les enfants, il est important que les gouvernements garantissent des protections juridiques universelles en faveur des enfants ; des lois respectant les normes fondées sur les meilleures pratiques ; un engagement renouvelé en faveur de la mise en œuvre et de l’application des lois », précise le rapport. Le rapport recommande également l’utilisation des éléments factuels pour améliorer l’efficacité des programmes de prévention et de services. Ici, les gouvernements sont invités à s’inspirer des solutions fondées sur des données factuelles proposées par les stratégies INSPIRE, exposant un ensemble d’approches éprouvées et prometteuses. Il urge donc de “déterminer dans quelle mesure l’appui qu’ils fournissent actuellement aux programmes de prévention de la violence est conforme aux solutions fondées sur des données factuelles proposées par INSPIRE ; repenser leur appui à la lumière des orientations techniques contenues dans INSPIRE, de manière à s’assurer que cet appui favorise la mise en place de mesures conformes à celles que préconise INSPIRE. Enfin, il importe d’assurer un financement suffisant en augmentant le financement des approches fondées sur des données factuelles pour mettre fin à la violence à l’encontre des enfants et l’intégrer dans les cadres de dépenses à moyen terme aux niveaux national et infranational.