Malgré la controverse ces derniers jours sur la validité ou non de la prolongation de 45 jours du mandat du président béninois sortant Patrice Talon, les états-majors des partis politiques de la majorité comme de l’opposition affûtent leurs armes pour l’élection présidentielle du 11 avril.
Pour parvenir à l’organisation d’élections générales, les parlementaires, via une révision en novembre 2019 de la Constitution de 1990 et l’adoption d’un nouveau code électoral, ont défini une échéance conjointe pour le terme des mandats en cours ou à venir, soit 2026.
Ainsi, le nouveau président élu en 2021 devra prêter serment en mai. De ce fait, le mandat du président en exercice est rallongé de 45 jours, suscitant ces derniers jours des critiques de la part d’acteurs de la société civile et d’opposants.
Mais ce climat délétère n’empêche pas les états-majors de tous les partis politiques, opposition comprise, d’affûter leurs armes pour la présidentielle d’avril prochain.
Si au niveau des deux blocs de la majorité, à savoir le Bloc Républicain (BR) et l’Union progressiste (UP), le choix du président sortant à briguer un second mandat n’est pas discutable, celui du vice-président fait actuellement l’objet de grandes tractations. Ainsi, six personnalités ont déjà fait acte de candidature, a rapporté la presse béninoise
Dans l’opposition, les bureaux exécutifs de partis tels que Les Démocrates et la Force Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) multiplient les réunions pour définir les critères que devraient remplir ceux aspirant à devenir président et vice-président du pays.
Plusieurs millions d’électeurs seront appelés aux urnes le 11 avril pour le premier tour de l’élection présidentielle. Ce sera le septième scrutin du genre depuis l’avènement du processus de démocratisation en février 1990.