Bénin: le professeur Holo est en mission commandée selon l’He Gbénonchi

Publié le vendredi 15 janvier 2021 | beninwebtv

© Autre presse par DR
Les impressions de Théodore Holo pour le déroulement du second tour de la présidentielle

La réaction du professeur Théodore Holo sur la décision de la cour Djogbénou concernant le parrainage et la prorogation du mandat de Talon continue de susciter des commentaires.
Questionné sur la question, le député UP, Gérard Gbénonchi s’étonne de la réaction de l’éminent juriste. Au sujet de la position du professeur Théodore Holo sur le parrainage, le parlementaire affirme qu’il pense que le professeur d’habitude réservé pour qui il avait beaucoup de respect est cette fois ci en mission commandée.

“Où était le respecté professeur depuis que la loi a été votée. Lui qui a été président de la cour constitutionnelle, croit-il que les décisions qu’il rendait plaisaient à tous? Et pourtant aucun ancien président de la cour n’était intervenu pour le critiquer” a déploré l’élu du peuple. Il avait dit dans ce pays au nom de la cour qu’il présidait, poursuit-il que 39 ans plus 1 jour équivalaient à 40 ans révolus; pourtant aucun ancien président n’est monté au créneau pour le critiquer.

Revenant sur la question du parrainage, Gérard Gbénonchi martèle que le parrainage n’est nullement un frein à l’expression des libertés comme l’a insinué le professeur. “Quand lui constituant originel ayant participé à la conférence des forces vives de la nation avait mis dans la constitution de 1990 qu’il faut avoir 40 ans révolus avant d’être candidat à l’élection présidentielle au Benin, cela n’est-elle pas un frein à l’expression des libertés pour ceux qui n’ont pas 40 ans et qui sont matures et ont les capacités de devenir président de la république ?” s’est demandé l’acteur politique.

Pour l’élu UP, les présidentielles ne sont pas, pour tout le monde. Et toutes les conditions énumérées dans toute constitution que les candidats doivent remplir avant d’être autorisés à être candidats, sont de fait des mesures restrictives de libertés, indique-t-il. “Donc que le professeur Holo se détrompe ! Il ne peut berner que les esprits faibles. Il sait bien que ce qu’il dit est du bluff quand on est en mission commandée et cela se comprend.” insiste-t-il.

Sur la prorogation du mandat du chef de l’Etat
Sur ce dernier point, le parlementaire estime que le constituant est conscient en rédigeant l’article 153-3 in fine tel que disposé, que le mandat en cours finit le 5 Avril 2021 à minuit mais a décidé implicitement aussi de confier au président sortant la conduite de la transition. “Si de mauvaise foi on ne veut pas comprendre ça, c’est une autre affaire. Il n’y a là aucune volonté de s’éterniser au pouvoir et d’ailleurs, nous serons en campagne électorale déjà depuis le 26 mars, et le 06 avril nous seront à 03 jours de la fin de la campagne et à 05 jours de l’élection prévue pour le 11 avril.” a fait savoir Gérard Gbénonchi.

“Où est le problème pour que les gens soient en train de piailler ? S’ils sont convaincus qu’ils ont le peuple avec eux comme ils le disent, le 06 avril, il ne leur restera que 5 jours pour que leur candidat soit plébiscité et devenir légalement président de la république et remplacer par les urnes Patrice Talon.” ironise le parlementaire.

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