Partie pour courir 54 villes du territoire national, la tournée du chef de l’Etat entamée depuis jeudi 12 novembre 2020, et qui fait suite à une descente sur certains chantiers de Cotonou, s’en va couvrir toutes les 77 communes. En effet, après une première phase, Patrice Talon a repris son bâton de pèlerin depuis quelques jours pour parcourir d’autres communes du Bénin. Cette deuxième phase serait initiée, suite à une première, concluante, marquée par la chaleur de l’accueil, mais également la demande des populations d’autres villes. Des sources renseignent que le chef de l’Etat aurait pris goût à l’exercice et serait prêt à s’y livrer volontiers. Cette nouvelle donne dans la politique du gouvernement de la Rupture, tranche nettement avec la politique isolationniste pratiquée par le chef de l’Etat depuis son accession au pouvoir. En dehors de sa visite dans la ville de Parakou, en début de mandat, où il a demandé aux Béninois de serrer leurs ceintures en attendant la cuisson de la soupe qui mijote sur le feu, le chef de l’Etat a fait le choix d’un repli sur soi, coupé de toute réalité que vivent les populations. Si les raisons qui fondent cette deuxième phase de la tournée sont avérées, on pourrait affirmer sans ambages que les choix opérés par le gouvernement ne sont pas toujours en phase avec la réalité. Après l’échec de la normo-communication, c’est au tour de la politique isolationniste de montrer ses limites. Cela devait servir de leçons pour les autres choix opérés par le pouvoir. Nul n’est infaillible et la rigidité dans la gestion des affaires, en l’occurrence les réformes opérées par le pouvoir, devait donc laisser place parfois à l’écoute, puis à la flexibilité, pour adapter les choix politiques aux aspirations des populations. Dans la mise en œuvre des réformes, aussi bien politiques, économiques que législatives, le gouvernement est appelé à faire porter à ses doigts de fer, des gants de velours, pour garantir la paix et la stabilité dans le pays.