C’est par la commune d’Adjohoun dans la vallée de l’Ouémé que le président Patrice Talon a mis fin à sa tournée dans les 77 communes du Bénin. Ultime étape, mais aussi moments de confessions et de vérité, vendredi 15 janvier dernier.
On retiendra du passage du président de la République dans la commune d’Adjohoun pour son périple d’échanges directs avec les populations, beaucoup moins le bilan de l’action publique ces cinq dernières années, mais davantage ses confessions. Le chef de l’Etat s’est adressé aux populations avec une émotion difficilement voilée. Revenir à Adjohoun l’a replongé aux heures chaudes de sa candidature, notamment en cette soirée où des jeunes déterminés, alors que personne n’y croyait, ont décidé de lui offrir le siège du palais de la Marina. Les concepteurs de l’agenda présidentiel pour la tournée, sans avoir ce détail, ont choisi de lui faire achever son tour du pays en ce lieu-repère. Mais le président qui s’en souvient très bien en a ressenti des frissons. Après 76 communes parcourues et prêt pour le même exercice à l’étape de la 77e, il a plutôt laissé son cœur s’exprimer.
« J’observe la beauté, la grandeur et la dignité de mes concitoyens… J’observe ce que ce pays est et combien ma petite personne bénéficie d’autant d’honneurs », confesse le président. Ici aussi, bilan et magnificence du pays. Un pays en reconstruction qui laisse voir jour après jour des changements significatifs. Des changements qui n’excluent pas la commune d’Adjohoun. Entre elle et le président Talon, l’alliance de l’amour et de la fidélité se dresse non pas comme un anneau, mais plutôt sous la forme d’une infrastructure géante : le pont de Tovègbamè.
« A la passerelle de la mort » qui ne cesse d’ôter des vies humaines à cette hauteur, le gouvernement Talon a réagi avec l’érection d’un ouvrage moderne et commode qui se laisse apprécier et pour lequel Adjohoun et toute la vallée ne le remercieront jamais assez.
François Zannougbo n’en est pas moins fier. Mais il souhaite un regard plus attentionné en direction de sa commune, située seulement à vingt minutes de la commune d’Abomey-Calavi, pour peu qu’on y réalise un ouvrage de franchissement. Adjohoun est aussi fière de son stade omnisports moderne presque achevé et appelle le gouvernement à la rescousse pour la satisfaction de ses autres besoins, dont le microcrédit Alafia figure en bonne place. L’ambitieux Pag impacte ici tous les secteurs d’activités.
A travers ce programme, une bonne graine a été semée sur une terre féconde avec de bons fruits un peu partout, se félicite François Zannougbo, le maire. « L’immensité de vos œuvres qui forcent l’admiration… la population voit, entend, vit et ressent tout ce qui se fait », indique l’élu. La mise en œuvre du projet d’appui au maraîchage, le projet d’appui au développement du marché agricole constituent des actions fortes dont Adjohoun est fière.
Pour rester dans la dynamique des efforts pour inscrire le Bénin sur la liste des nations dignes, il plaide pour d’autres réalisations. Celles-ci ont pour noms l’hôpital de zone qui couvre Bonou, Dangbo, Adjohoun pour lequel un domaine de six hectares est déjà mis à disposition par le conseil communal, d’autres ouvrages retenus sur le tronçon Dangbo-Kpédékpo mais abandonnés depuis, la voie Missérété-Bonou… le tronçon de Kpodé-Zè-Zinvié, un pont pour favoriser l’écoulement de la production agricole, une arène culturelle, un lycée technique agricole, sans oublier des besoins en énergie, surtout celles renouvelables.