A moins d’être toto, encore qu’il arrive à Toto d’avoir des éclairs de lucidité, l’annonce de la candidature du président Talon ne se veut pas une surprise. Est surprenante, la forme empruntée pour faire l’annonce qui a fait incontestablement son effet, car on s’attendait à plus de formalisme.
De fait, il ne viendrait à l’esprit de personne qu’après avoir fait sa reddition de comptes, et de même pris connaissance de ce qu’il reste à accomplir, à travers les desiderata exprimés par les forces vives locales, après avoir fait un tel tour de propriétaire, Patrice Talon dise ciao à ses compatriotes, honorant ainsi une hypothétique parole de ne faire qu’un seul mandat, comme si les circonstances ne peuvent pas amener à changer d’avis, en non imbécile. Évidemment, ceux qui éprouvent ses rigueurs, en vérité, espèrent voir le père fouettard, qu’il a été à bien des égards, céder place au plus vite à un prochain ” père Noël ” prompt à distribuer des ” bonbons”, laisser circuler cet argent dont le président Talon nous convainc, justement, qu’il circulait aux dépens du pays.
Aussi, à la manœuvre, ses plus grands pourfendeurs tentent-ils de le culpabiliser sur la morale d’une parole dédiée au projet de mandat unique dont des sachants avaient pourtant juré qu’il n’est pas l’idéal. Mais selon le mot d’un de ses supporters, un second mandat n’est que justice pour Patrice Talon qui intègre dans son annonce cette idée en faisant savoir qu’il entendait poursuivre la dynamique.
Celle d’un premier mandat qui a prospéré , fait progresser le pays. Aussi, s’arrêter aujourd’hui, c’est abandonner l’ouvrage, se rendre coupable de lâchage, tel un capitaine qui abandonne son bateau en plein ouragan ou sa troupe au gué. Il s’avère que Patrice Talon n’a pas l’âme d’un lâche… Homme de défi, il choisit de garder le pied à l’eau, de continuer à faire trempette, droit dans ses bottes…