La première édition du concours de dictée dénommé « La dictée du président », une initiative de l’Ong Cap équilibre, a connu son épilogue, samedi 16 janvier dernier, à Cotonou. Après délibération, l’écolier Clovis Sambieni venu de la ville de Parakou, décroche le premier prix avec une faute commise sur sa copie.
Venu d’une école de la ville de Parakou, l’élève Clovis Sambieni remporte la phase finale de la première édition du concours « La dictée du président », organisée samedi dernier, à Cotonou, à l’initiative de l’Ong Cap équilibre Bénin.
L’objectif de cette compétition, au dire de Fadel Kabassi, président de l’Ong Cap équilibre Bénin, est de promouvoir la langue française chez les apprenants du primaire en impliquant directement les autorités béninoises à divers niveaux.
Pour la phase finale, les organisateurs du concours ont invité les 125 écoliers sélectionnés après les phases communales et départementales, ce week-end, à Cotonou. Ils ont été soumis à l’épreuve de dictée intitulée « Le costume dahoméen », un texte de l’écrivain E. Foa, tiré du livre « Mamadou et Binéta sont devenus grands ». Ce texte leur a été dicté, pour la première fois, par le représentant du chef de l’Etat, en la personne du ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané.
Au terme de l’épreuve, l’élève Clovis Sambieni a commis une faute sur sa copie. Ce qui lui a permis de remporter la première édition du concours. Primaël Tchenouali, également venu de Parakou, est deuxième sur la liste avec trois fautes. Herslean Kinnouézon provenant de Cotonou et Praise Yemoa venue d’Abomey-Calavi sont respectivement troisième et troisième ex aequo avec cinq fautes, chacun.
Le lauréat du concours a reçu une enveloppe financière de deux cent mille et les deuxième et troisième ont été gratifiés de cent cinquante mille francs Cfa et cent mille francs Cfa. Pour encourager les filles, les organisateurs ont gratifié chacune des cinq meilleures écolières d’une enveloppe de vingt-cinq mille francs Cfa. Les trois meilleurs candidats ainsi que les cinq meilleures filles au niveau départemental ont été également récompensés.
Fadel Kabassi explique que son Ong a initié ce concours parce qu’ « en matière de scolarité, les deux matières fondamentales sont la langue et les sciences »
dures. « Ce sur quoi nous pouvons agir directement, c’est d’abord la langue parce que, même pour pouvoir résoudre un problème mathématique, il faut pouvoir le lire et le comprendre comme il faut. Donc, avec tous les membres de l’Ong, nous avons décidé de créer cette émulation à la base, au niveau du primaire… », détaille le président de l’Ong Cap équilibre Bénin.
Lors du lancement de la dictée, le représentant du chef de l’Etat souligne que la langue française est l’une des matières dans lesquelles les apprenants béninois n’excellent plus. Or, il faut pouvoir maîtriser la langue pour pouvoir traiter les autres disciplines, ajoute Abdoulaye Bio Tchané.
Les partenaires de l’événement appuient les propos des uns et des autres en confiant que chaque ligne des demandes de stages et d’emplois qu’ils reçoivent compte ses fautes. Pour eux, il n’est pas normal qu’un candidat à un poste dise à son futur employeur qu’il ne commet que des fautes. Et d’après le ministre d’Etat, c’est l’une des raisons pour lesquelles l’initiative de l’Ong Cap équilibre Bénin, vient à point nommé.