Prochaine élection présidentielle:Le « OUI » de Talon pour continuer la dynamique

Publié le lundi 18 janvier 2021 | La Nation

© Présidence
Rencontre entre le ministre français de la culture, Monsieur Franck RIESTER et le le Chef de l`Etat, monsieur Patrice TALON

Par Josué F. MEHOUENOU,

C’est la commune d’Adjohoun dans le département de l’Ouémé, dernière étape du périple présidentiel à l’intérieur du pays, qui s’est voulue le témoin de la confirmation de la candidature du chef de l’Etat pour un second mandat. Annonce faite à bout d’émotions, vendredi 15 janvier dernier devant une population tout euphorique.

Le président Patrice Talon est dans les starting-blocks pour la course à sa succession. Aux multiples appels en faveur de sa réélection dans les 77 communes depuis le début de la tournée présidentielle, il a enfin répondu Oui. « Continuer la dynamique, je vais m’y engager ». C’est par cette affirmation que le chef de l’Etat a donné la preuve qu’il est consentant pour continuer à construire le Bénin en transformation depuis avril 2016.
« Je mesure combien le bilan qu’on m’attribue et que je démens en disant que c’est notre action commune est énorme…Je mesure combien chacun a joué sa partition », admet le président. « Je voudrais vous dire combien je vous suis reconnaissant, combien je me suis acquitté de la tâche avec volonté, passion, abnégation, tous les sacrifices nécessaires », déclare-t-il. Puis, suivra l’instant fatidique. « … Je vais lever le voile. Je ne l’ai pas programmé ainsi, mais je suis un homme d’émotions et je cède à ce qui positivement m’envahit. Servir une cause aussi noble que celle du Bénin requiert tous les sacrifices, toutes les passions, tous les efforts. Continuer la dynamique, je vais m’y engager ».
A cette annonce totalement inattendue, succéderont un tonnerre d’applaudissements, des cris de joie, des larmes et pour finir, un retentissant hymne national. «Mon engagement restera entier au bénéfice de mon pays », promet le président, sinon le président-candidat. Mais cet engagement à poursuivre l’œuvre en cours trouve surtout son fondement dans la lutte pour une gestion rationnelle des ressources du pays. Car Patrice Talon se repositionne pour renforcer cette bonne gouvernance et continuer ce qui a permis de mettre le Bénin sur les rails. « C’est un acquis qui vient consolider la démocratie et la liberté. Rien que pour ça, je serai candidat. Je voudrais encore consacrer de mon énergie à cela. Il ne faut pas de génie pour cela. Elle est si simple et à la fois si difficile à maintenir. La rendre durable requiert sacrifice, volonté, abnégation. On n’affronte pas la corruption avec sourire », reconnait le président. En tout cas, prévient-il, si la lutte contre la corruption et l’impunité tombe, c’en serait fini pour tant de sacrifices. Mais optimiste, il avoue que le pari est déjà gagné?
A peine annoncé et déjà l’euphorie

En annonçant à la Maison des jeunes d’Adjohoun son intention de répondre Oui à l’appel de ses concitoyens, le président Patrice Talon ne s’est pas imaginé toute la difficulté qu’il aurait à rallier son domicile à Cotonou. Difficilement extirpé des lieux à la fin de sa séance de reddition de comptes, il sera contraint à un arrêt forcé au carrefour Akpro-Missérété. Aidées par l’éclairage des lampadaires qui bordent les nouvelles voies réalisées par le gouvernement, les populations sorties massivement ont obligé le cortège présidentiel à marquer une pause. Le président n’a donc eu autre choix que de sortir pour se faire ovationner par une foule en liesse.
On croyait finie l’euphorie, mais le cortège du chef de l’Etat n’a pu avancer que de quelques dizaines de mètres pour se retrouver nez à nez avec une barrière humaine conduite par le maire de Porto-Novo à la lisière de Ouando. Cette masse humaine compacte chantait et dansait au slogan favorable au président désormais candidat avant son arrivée. Le président Patrice Talon marquera un second arrêt à ce niveau pour saluer les populations et ainsi poursuivre sa traversée. Traversée tout au long de laquelle il est ovationné par tous ceux qui en viennent à reconnaître son cortège. A peine entré dans la ville de Cotonou, le cortège est « pris en sandwich » par une horde de conducteurs de motos et les populations d’Akpakpa sous le commandement du député Délonix Kogblévi.
Cette étape ne sera pas la dernière ; le temps de traverser Cotonou, le chef de l’Etat s’est fait escorter par plus d’une centaine de conducteurs de taxi-motos. Slogans, chants et danses… tout était au menu pour saluer cette décision jugée salutaire par plus d’un de voir la dynamique de construction en cours dans le pays se poursuivre pour au moins cinq ans encore. J.F.M.

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