A l’unanimité, ils ont jeté leur dévolu sur Patrice Talon du moins, ceux qui se sont prononcés jusque-là. Le Mouvement des élites pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn), le Bloc républicain (Br) et tout récemment l’Union progressiste (Up) qui sont tous des partis affiliés à la mouvance présidentielle n’ont pas voulu promouvoir des candidats à l’interne. Dans la perspective de la présidentielle du 11 avril 2021, ils ont préféré faire le choix de Patrice Talon. Tour à tour, cette option a été rendue publique. Ce préalable étant réglé, la question qui taraude à présent les esprits est la désignation du vice-président. Les réformes politiques rendues effectives il y a peu, imposent désormais la présentation d’un duo aux fonctions suprêmes de l’Etat. si les formations politiques soutenant les actions de Patrice Talon ont parlé d’une même voix pour ce qui est de sa candidature, elles sont maintenant confrontées à une épreuve de cohésion pour le choix du vice-président. Lorsque ces partis ne juraient que par le chef de l’Etat, ils n’ont pas daigné se prononcer sur la vice-présidence. A l’heure actuelle, puisque le calendrier électoral se déroule déjà, ils n’ont d’autre choix que de combler ce vide. Selon certaines indiscrétions, aucun de ces partis ne veut désigner un candidat pour ce poste mais plutôt laisser le chef de l’Etat désigner lui-même son colistier. Par souci d’harmonie, la concertation sera menée entre les ténors et le choix final sera opéré.
Des candidats en lice
Si du côté de Moele-Bénin et de l’Udbn, c’est un calme plat, force est de reconnaître que des tractations se mènent dans les rangs de l’Union progressiste et du Bloc républicain. Sacca Lafia, ministre de l’Intérieur qui a fait ses preuves dans la 8ème circonscription électorale nourrit des ambitions pour ce poste. Mais il devra batailler dur pour s’imposer face à ses challengers du Bloc républicain que sont Abdoulaye Bio Tchané et Robert Gbian. Le premier, ministre d’Etat, numéro 2 du gouvernement et deux fois candidat à la présidentielle est en bonne posture pour obtenir gain de cause. Mais il est talonné de près par Robert Gbian, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale. A priori, c’est de ce trio que sortira le colistier de Patrice Talon. Ce dernier ne manquera pas d’influencer la décision d’une manière ou d’une autre. A tous les coups, seul celui qui trouvera grâce à ses yeux va constituer avec lui le ticket de la majorité présidentielle.