Abrahram Zinzindohoué à propos de la fermeture des frontières bénino-nigérianes: « Ce n’est pas une affaire de bras de fer entre le Nigéria et le Bénin »
Publié le jeudi 21 janvier 2021 | L`événement Précis
La fermeture des frontières entre le Bénin et le Nigéria n’est pas la conséquence d’une crise diplomatique entre les deux pays, encore moins une violation d’un quelconque texte de la Cedeao par le Nigéria, selon les analyses de l’ancien ministre de la justice, Abraham Zinzindohoué. Pour ce dernier, la décision du Nigéria de verrouiller ses frontières avec ses voisins dont le Bénin est bien normale, car il s’agit d’une question de sécurité et de sûreté. Reçu le dimanche 6 octobre 2019 sur la chaîne de télévision privée E-Télé, l’He Abraham Daniel Zinzindohoué a également fait savoir que cette fermeture de frontières n’est pas une affaire de bras de fer entre le Nigéria et le Bénin s’opposant ainsi aux analyses tendant à faire croire qu’il y a au fond de cette décision, une crise diplomatique entre les deux pays frontaliers. A le croire, au fond de ce dossier, il est question pour le Nigéria de protéger son économie. « Le Nigéria, un grand voisin, pour sa politique de production interne a raison de fermer ses frontières », a-t-il déclaré avant d’ajouter que le Nigéria encore appelé « le grand voisin de l’Est » fait des efforts pour produire entre autres, du riz, et estime que s’il ne protège pas ce riz, tous les efforts faits à l’intérieur par le gouvernement et les producteurs nigérians seraient vains. Il s’agit là de la logique économique, aux dires de l’invité d’E-Télé. Par ailleurs il a indiqué que dire que le Nigéria a violé les textes notamment le principe de la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace Cedeao, relève du champ des détails. « En cas de sécurité, de sûreté et de santé, le principe ne peut pas marcher. C’est dit dans le protocole », a renchéri Abraham Zinzindohoué, précisant que cela donne « la possibilité à chacun des pays membres de la Cedeao de suspendre temporairement ce principe pour résoudre les problèmes de santé, de sécurité et de sûreté ». Pour finir, il a invité les populations à la patience et rassuré que le gouvernement en place travaille pour que d’ici à là, les choses redeviennent normales.