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Anselme Amoussou À Propos Des Élections Professionnelles: “On A Remarqué Un Nouvel État D’esprit“

Publié le mardi 26 janvier 2021  |  Matin libre
Anselme
© aCotonou.com par DR
Anselme Amoussou,Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa)
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La Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin) a été désignée première organisation syndicale représentative du secteur privé et deuxième organisation représentative tous secteurs confondus derrière la Cstb. Si la Csa-Bénin n’a pu réaliser l’exploit inédit d’être la première organiser syndicale la plus représentative, elle a tout de même amélioré ses performances notamment avec 48,07 % dans le secteur privé contre 41,16% en 2006 et 16,55% dans le secteur public contre 11,80% en 2006. Et la plus grande satisfaction du secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou demeure le nouvel état d’esprit observé au sein de la troupe. Au détour d’un entretien, le leader syndical nous livre ses impressions. Lisez plutôt !



Les élections professionnelles se sont déroulées comme prévu ce dimanche, 24 janvier 2021. Les résultats sont connus. La Csa-Bénin se positionne comme la deuxième centrale syndicale la plus représentative et la première au niveau du secteur privé. Dites-nous, Sg, vos premières impressions…

Une grande satisfaction parce que ce n’était pas évident vu que l’environnement était assez malsain entre-nous déjà ; rendu également malsain par certaines personnes extérieures au monde syndical. Tout cela fait que cette performance, je le prends comme le fruit de nos efforts surtout des équipes de terrain. Nous sommes aujourd’hui dans le secteur privé, la seule confédération présente au regard des résultats de 48% et dans le secteur public également, nous avons amélioré les performances de la centrale. Aujourd’hui, nous sommes deuxième confédération représentative en ayant amélioré notre score à plus de 23%. Quand je regarde également l’écart qu’il y avait depuis la 2ème édition, l’écart était 44% pour le 1er et 18% pour le 2ème. Aujourd’hui, les écarts se sont resserrés et je pense que c’est un peu le discours qui est le nôtre désormais, c’est notre pratique syndicale, c’est la conviction que nous portons et au cours de ces élections, on a remarqué effectivement qu’il y a comme un nouvel état d’esprit au sein de la troupe. Je pense que c’est ce qui me réjouit surtout au-delà des résultats. Je me dis qu’il y a ce nouvel état d’esprit qui permet de construire quelque chose, c’est un peu comme le ferment de l’action syndicale tel que nous l’avons toujours voulu. Et nous avons de ce point de vue, un devoir, c’est de faire en sorte que cet élan ne retombe pas. Qu’on ne le laisse pas retomber, qu’on puisse effectivement surfer là-dessus pour essayer d’être encore plus utile à nos camarades dans un environnement apaisé avec une force sociale qui se renouvelle, qui se renforce, qui se consolide. C’est vrai, il faut avouer que les efforts que nous avons déployés, de mon point de vue, nous permettait d’être à la première place. C’est ce que nous avons toujours souhaité. Là, nous conservons notre deuxième place alors que nous voulons améliorer notre score. Nous avons amélioré notre score mais nous n’avons pas pu occuper la première place. C’est la petite déception qui disparait rapidement parce que je me dis que c’est une étape et que si nous continuons ainsi, nous pouvons atteindre très prochainement cet objectif.

Lorsqu’on se réfère au taux de participation qui est plus ou moins faible soit 43,41%, pensez-vous que la Csa-Bénin aurait fait mieux si la quasi-totalité des électeurs ou le grand nombre avait voté ?

C’est bien possible mais je me suis refusé d’évoquer ces éléments pour ne pas apparaître comme quelqu’un qui justifie le fait qu’il occupe la 2ème place. Je ne veux pas les évoquer mais il est clair qu’il y a eu quelques petits paramètres qui auraient pu changer un peu les résultats. Lorsque vous avez fait un travail de terrain avec des milliers de personnes qui finalement ne retrouvent pas leurs noms sur la liste ou qui ont introduit des corrections et qui n’ont pas été prises en compte, vous pouvez vous dire “s’ils avaient voté, si on leur avait permis de voter“. Donc, il vaut mieux ne pas construire des choses sur des “si“ mais toujours est-il qu’il s’agit d’une nouvelle forme d’expérience que nous venons de faire avec ce vote électronique par exemple et que la prochaine fois certainement, nous allons améliorer un certain nombre de choses. Les choses auraient pu être autrement si on avait pris un certain nombre de précautions, si on avait mieux communiqué. Il y a beaucoup d’organisations, d’entrepreneurs qui ont communiqué la liste de leur personnel mais qui n’ont pas informé le personnel qu’il devrait voter par exemple. Ils ont juste fait de répondre aux courriers de l’administration et n’ont plus fait aucun effort d’information vis-à-vis des travailleurs. L’aspect communication a été complètement laissé aux organisations syndicales. L’administration n’a pas communiqué, c’est au dernier moment que le ministre du travail a fait sa sortie médiatique. Donc, tout cela a joué. Les élections sont restées un peu la chose des syndiqués et des syndicalistes alors que c’était une élection ouverte à tous les travailleurs du privé comme du public.



Propos recueillis par Aziz BADAROU
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