9.369 cas de grossesse en milieu scolaire au Bénin de 2016 à 2020 et les chiffres inquiètent plus d’un. En vue de fédérer les énergies de lutter contre ce phénomène béant, l’Ong Esam, en collaboration avec le Réseau des structures de protection des enfants en situation difficile (Respesd) et autres, a organisé une conférence de presse. Pour le représentant de Respesd, Maxime Agoua, ce phénomène est devenu tellement préoccupant avec son lot de conséquences néfastes sur la santé et le devenir de la jeune fille qu’il devrait mobiliser toute la communauté éducative. « Les questions relatives à la santé de la reproduction sont aujourd’hui au cœur des enjeux de développement. L’éducation sexuelle des adolescents et des jeunes est la responsabilité de tous. Tous les adultes sont donc concernés par l’éducation de ces jeunes gens, en particulier de la jeune fille », a-t-il dit.
Malheureusement, les auteurs de ces grossesses chez les adolescentes sont les élèves, les étudiants, les enseignants, et en grande partie les artisans et autres acteurs. Pour prévenir les grossesses précoces, des dispositions ont été prises dans la loi N°2015-08 du 08 décembre 2015 portant code de l’enfant en République du Bénin, notamment en ses article 180 et 331. Pour le Consultant en communication pour le développement thématique Santé de Reproduction des adolescents et jeunes, Jonas Kindafodji, l’une des solutions durables du gouvernement face au phénomène est l’introduction des cours d’Education à la sexualité dans l’enseignement secondaire, même si certains collèges sont à la phase d’expérimentation.