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Renouvellement Des Équipes Rectorales Des Unb: La Rupture Dans Ses Œuvres

Publié le jeudi 28 janvier 2021  |  Matin libre
Bénin
© Autre presse par DR
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(Les équipes de da Cruz et Gandaho peuvent jouir des prolongations)

Lorsque vers fin 2017 ils ont été élus, une élection entérinée d’ailleurs en conseil des ministres le 13 décembre 2017, Maxime da Cruz et Prosper Gandaho respectivement Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi et Recteur de l’Université de Parakou ainsi que leur suite élue au poste de 1er, 2è et 3è vice-recteurs, en avaient pour trois (3) ans. Logiquement donc, leur mandat électif devrait prendre fin en décembre 2020. Ce qui suppose qu’au dernier trimestre de l’année écoulée, les deux universités publiques pluridisciplinaires du Bénin doivent avoir organisé déjà les élections rectorales et le renouvellement des équipes aurait été acté. Mais tel n’est pas le cas et ne sera pas le cas. En tout cas, aussi longtemps que le gouvernement de la Rupture sera là et ne décidera pas autrement, cet acquis obtenu au prix de longues luttes par les enseignants du supérieur, en 2006, ne sera qu’un triste souvenir. L’ancien ordre, c’est-à-dire les nominations politiques, a refait surface dans les universités publiques, depuis deux ans, et ce après quelques années seulement de démocratisation. En effet, par décret n°2018-441 du 20 septembre 2018 portant mesures transitoires à la mise en œuvre de Ia réforme de la gouvernance des universités publiques du Bénin, le gouvernement du Président Patrice Talon a suspendu toutes élections internes qui visent à choisir les différents Recteurs, vice-recteurs, membres élus de Conseil d’administration, doyens, vice-doyens, directeurs et directeurs adjoints de chaque université publique du Bénin. Tout ce monde doit être désigné en conseil des ministres. « Article premier : Jusqu’à l’examen de la nouvelle gouvernance des établissements publics d’enseignement supérieur par le conseil national de I ‘Education, les dispositions des articles 19, 24,27,31,33, 34, 38, 39 et 44 du décret n”2016-2OB du 04 avril 2016 portant création, attributions, organisation et fonctionnement des universités nationales en République du Bénin modifié par le décret n” 2016-638 du 13 octobre 2016 relatives à l’élection des recteurs, vice-recteurs, membres de Conseil d’administration d’Université, doyens, directeurs, vice-doyens et directeurs adjoints des unités de formation et de recherche (UFR) des universités nationales du Bénin sont suspendues. Article 2 : A titre transitoire, les recteurs, vice-recteurs, membres élus de conseil d’administration d’Université, doyens, directeurs, vice-doyens et directeurs adjoints dont les mandats sont venus à terme, restent en place », renseigne le décret. Dans plusieurs Facultés et écoles, l’application de la décision est effective. Certains responsables sont maintenus à leur poste, pendant que d’autres postes ont été pourvus par nominations comme décidé. La parade trouvée par le pouvoir Talon est que c’est au Cne, installé le mardi 21 janvier 2020 que revient la responsabilité de définir les normes désormais, les nouvelles modalités de gouvernance dans le secteur de l’éducation.

Prolongations pour les Recteurs da Cruz et Gandaho

Jusque-là, aucune décision officielle n’est encore prise concernant les équipes rectorales qui dirigent les universités d’Abomey-Calavi et de Parakou. Il va sans dire que les Recteurs Maxime da Cruz et Prosper Gandaho ainsi que leurs adjoints (vice-recteurs) ne sont pas dans l’illégalité même si leur mandat de trois ans est arrivé à terme. Ce décret de septembre 2018 les couvre. Seulement leurs collègues qui avaient des ambitions pour les postes, de même que les adeptes de la démocratisation de la gestion des Universités nationales du Bénin (Unb) ne seront pas du tout d’accord avec l’Exécutif. L’ancien doyen élu de la Faculté de Droit, le professeur titulaire et Constitutionnaliste, Joël Frédéric Aïvo est d’ailleurs de ceux qui pensent que cette façon de faire du gouvernement est un recul. Sur la télévision privée béninoise, Golfe TV dimanche 24 janvier 2021, Joël Aïvo qui a été victime de cette décision au cours de son mandat de doyen de Faculté, n’est pas allé de main morte : « Vous savez, au moment où nous parlons, en principe, les universités publiques élisent leurs recteurs et vice-recteurs. Personne n’en parle. Silence radio. C’est terminé ! Les recteurs et vice-recteurs devraient, en principe, finir leur mandat d’ici quelques semaines. Donc dans les universités publiques, nous sommes en période électorales. Mais, il n’y a pas d’élection. Comme les Béninois, en tout cas dans les universités publiques, on vote pour les doyens des Facultés et directeurs des écoles depuis le Prpb (bien avant les années 90 Ndlr). Depuis le Prpb, les doyens sont élus et les directeurs sont élus. Seulement, depuis quelques années, il y a environ deux ans, le gouvernement a décidé de mettre un terme. Pour quelle raison ? », déplore-t-il abordant les cas de remise en cause des principes démocratiques par le gouvernement de la Rupture.

Worou BORO
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