Vote Électronique/Elections Professionnelles: Des Insuffisances Pointées Du Doigt…

Publié le vendredi 29 janvier 2021 | Matin libre

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Adidjath Mathys, ministre du travail

Les élections professionnelles se sont déroulées dimanche, 24 janvier 2021. Et pour la première fois, c’est par un vote électronique que les travailleurs ont désigné les trois organisations représentatives. S’il s’agit d’une expérience inédite, des insuffisances ont été relevées par des centrales et confédérations syndicales.

Pour le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), l’option du vote électronique est un élément qui a permis d’organiser un scrutin avec beaucoup moins de tracasseries et une célérité exceptionnelle dans la disponibilité des résultats. Cependant, il estime que ledit mode de vote n’a pas favorisé la participation au scrutin, en baisse importante par rapport aux précédentes élections. Et de poursuivre « le niveau de développement technologique avec la qualité insuffisante de la connexion internet, la communication tardive et insuffisante de l’administration du travail expliquent également le peu d’engouement des électeurs pour l’évènement ». Même remarque faite par le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin), Noël Chadaré qui établit également le lien avec la baisse du taux de participation qui avoisine à peine 50%. « Les Béninois ne sont pas habitués à un vote électronique. C’était donc la première fois. Quand ils s’essayent une ou deux fois à la plateforme et qu’ils échouent, ils se découragent et ne votent plus. Donc, dans l’ensemble, c’est une organisation acceptable qu’on peut parfaire. Il faut aussi dire que la proclamation des résultats a été spontanée. C’est à l’actif de la Cena. Le vote électronique n’est pas une mauvaise chose, mais il faut s’équiper davantage et prendre d’autres dispositions pour l’avenir » analyse Noël Chadaré. Selon Kassa Mampo, secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb), le vote électronique s’est déroulé avec à la clé, plusieurs difficultés qui ont empêché des dizaines de milliers de travailleurs de voter. «…D’autres travailleurs n’ont pu voter parce qu’ils ne maîtrisaient pas le processus très complexe de vote. Des travailleurs étaient obligés de se faire aider par d’autres avec comme conséquences, la violation du secret de confidentialité du vote» a-t-il déclaré. Faut-t-il le souligner, par un vote électronique grâce aux 43 points numériques communautaires et 43 bornes Wifi mobilisés pour faciliter l’accès à l’internet, les partenaires sociaux ont pu désigner les centrales et confédérations syndicales les plus représentatives. En effet, l’option de vote électronique a été prise en raison de la pandémie du Covid-19. Ainsi, pour voter, il suffisait au travailleur soit de cliquer sur le lien dans le message qui leur a été envoyé, soit de taper dans leur navigateur à l’adresse www.electionsprofessionnelles.bj. Ensuite, il est redirigé vers la fenêtre <>. Juste en dessous du numéro de téléphone, il faudra renseigner le numéro de téléphone utilisé pour s’inscrire sur la liste électorale. Après cette étape, il faudra appuyer sur <>, vérifier sa messagerie pour renseigner son code secret à usage unique(OTP) et cliquer sur <>. Et le travailleur se retrouve dans son espace de vote. Il lui revient de faire un choix de logo d’une centrale ou confédération syndicale et <>. L’électeur a la possibilité de visualiser son choix et au cas où il n’est pas satisfait, il suffisait de cocher sur <> pour faire le bon choix. Une fois le choix définitif opéré, le travailleur n’a plus qu’à appuyer sur <> puis sur <> pour avoir accès à son récépissé. Un récépissé à conserver pour vérifier la prise en compte effective du vote après les élections.

A.B

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