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Présidentielle 2021 au Bénin: la plateforme des Osc relève 08 « préoccupations inquiétantes »

Publié le mercredi 3 fevrier 2021  |  banouto.info
Élections
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Élections communales et municipales au Bénin.Quelques images dans un bureau de vote à Abomey-Calavi
Cotonou, le 17 mai 2020.Élections communales et municipales au Bénin.Quelques images dans un bureau de vote à Abomey-Calavi
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La Plateforme électorale des Organisations de la société civile (Peosc) a exprimé jeudi 27 janvier 2021 huit préoccupations inquiétantes sur la prochaine présidentielle au Bénin. C’est à travers une déclaration de son Groupe national de réponse électorale (Gnre).
Des organisations de la Société civile font part de leurs inquiétudes sur le déroulement de l’élection présidentielle d’avril 2021. Dans un document rendu public par le Groupe national de réponse électorale (Gnre), un mécanisme de prévention des violences électorales initié par ces organisations, a évoqué des préoccupations qui les inquiètent notamment sur le parrainage des candidats et le déroulement du processus électoral. Voici les 08 préoccupations inquiétantes relevées par le Gnre:
• Le développement des violences verbales sous forme de discours peu recommandes, d’injures, de menaces, d’incitation à la violence et à l’insurrection enregistrés qui circulent sur les réseaux sociaux, est révélateur de malaises.

• Le manque de concrétisation officielle de la demande de pardon par le Chef de l’Etat. Cette concrétisation pourrait passer, entre autres, par le dialogue et la concertation avec les personnes concernées, notamment les anciens Chefs de l’Etat et les leaders des partis d’opposition, lequel dialogue est recommandé par diverses organisations de la société civile, autorités religieuses et leaders d’opinion.

• La dénonciation du parrainage perçue comme un facteur d’exclusion de candidats potentiels. En effet autant, le code électoral permet les candidatures indépendantes, autant, la loi fait obligation à chaque candidat d’obtenir au moins 16 parrainages des députés et des maires qui sont tous élus des partis politiques, dont 96% proviennent des deux partis soutenant l’action du gouvernement. Par ailleurs, dans sa motion du 16 janvier sur le parrainage, l’Union progressiste invite les députés et les maires du parti à parrainer tout candidat soutenu par un parti politique ayant une existence légale. Si le Bloc républicain adopte la même position, la préoccupation demeure de savoir comment les candidats indépendants pourront obtenir le nombre de parrains nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle.

• Suite à des recours intentés devant le Cour constitutionnelle relativement au parrainage, la haute juridiction à travers ses décisions du 07 janvier 2021 s’est déclarée incompétente. On note ainsi que ce contentieux n’a pu être réglé par la seule juridiction pouvant connaitre des contestations liées au processus électoral en ce qui concerne l’élection du chef de l’Etat. Dès lors, par quel mécanisme pacifique cette préoccupation peut-elle trouver une solution si cela n’est pas initié par l’exécutif ou le législatif ? 

• Alors que l’article 44 nouveau de la Constitution du 11 décembre 1990 révisée par la loi constitutionnelle n°2019-10 du 07 novembre prévoit in fine une loi pour définir les conditions et les modalités du parrainage, jusqu’à ce jour où le processus du parrainage lancé par la CENA est fortement avancé, il n’existe aucun texte légal ou réglementaire porté à la connaissance du public qui définit clairement les modalités du parrainage.

• La polémique autour de la prolongation du mandat du Président de la République au-delà du 06 avril 2021. Des voix s’élèvent pour rappeler que le Président Patrice Talon a été élu au suffrage universel direct par le peuple béninois pour un mandat de cinq (5) ans allant du 6 avril 2016 au 5 avril 2021 inclus et que toute prorogation du mandat au-delà du 06 avril 2021 ne résulterait pas d’une volonté manifeste du peuple béninois. Rappelons qu’à ce niveau, ce sont les articles 153-3 nouveau de la Constitution révisée qui autorisent cette prorogation et que la Cour constitutionnelle saisie sur la question s’est déclarée incompétente. Si malgré cette décision, des contestations demeurent, il y a lieu de s’inquiéter.

• Le 13 janvier 2021, la HAAC a sorti la décision n°21-002/HAAC portant réglementation des activités des medias pendant le période de précampagne pour l’élection présidentielle de 2021. Cette décision, dans certaines de ces dispositions, apparait comme une violation du droit à l’information de l’électeur et priverait également la société civile d’informations utiles à son travail de veille et d’éducation électorale. D’un autre côté, cette décision pourrait alimenter ou renforcer la circulation de fausses informations.

• La résurgence de la Covid 19 dans le monde alors qu’au Bénin, on constate un relâchement dans l’observance des gestes barrières.
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