La loi 2020-33 portant loi de finances gestion 2021 adoptée le 8 décembre 2020 par le parlement s’équilibre en ressources et en charges à 2 452 milliards (2 452 192 000 000) de francs CFA. Ce budget mis en exécution par le gouvernement du président Patrice Talon accorde une part importante aux mesures sociales sur lesquelles est revenu le ministre de l’économie et des finances Romuald Wadagni, dans une interview qu’il a accordée à Jeune Afrique.
« La couverture intégrale des programmes de gratuité dans le secteur scolaire, la délivrance d’actes de naissance à plus de 2 millions de Béninois, l’accélération du plan d’accès universel à l’eau pour tous d’ici à 2021 ». Ce sont là les principales mesures sociales inscrites dans le budget 2021 et dont a fait cas le ministre Romuald Wadagni dans son entretien. Selon ses explications, « le tissu social collectif » va être renforcé de manière générale en 2021. Dans cette optique, détaille-t-il, le budget a prévu un volet de crédits qui s’établit à plus de 350 milliards de francs CFA pour les dépenses sociales prioritaires et un autre à plus de 760 milliards pour celles à sensibilité sociale. En dehors des mesures précitées, il y a également, apprend le ministre des Finances, l’introduction d’un nouveau programme d’insertion dans l’emploi.
Un programme « destiné à donner aux jeunes les aptitudes nécessaires pour voler de leurs propres ailes ou les compétences requises pour se faire recruter après deux années d’immersion en entreprise ». Le ministre évoque aussi les subventions et autres appuis financiers aux ménages. « À tout cela, s’ajoutent les mesures de soutien décrétées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 », a-t-il poursuivi.
« Les prévisions de dépenses sociales prioritaires ont toujours été systématiquement dépassées », a-t-il précisé avant de revenir sur la question des inégalités. Le ministre Romuald Wadagni estime à ce niveau que la mise en œuvre de grands programmes sociaux dont le projet Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) prouve que l’Etat fait du partage équitable de la richesse une préoccupation majeure.