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Selon Moukaram A.M. Badarou, ancien préfet de l’Ouémé/Plateau: « Le second mandat de Talon est nécessaire et utile pour le Bénin »

Publié le mercredi 3 fevrier 2021  |  L`événement Précis
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© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Café médias plus n•270 avec pour causerie : Thème: "Élection des nouveaux maires pour la quatrième mandature de la décentralisation :: Priorité doit être donné au développement" Invité : Moukaram A.M.BADAROU, Ancien Préfet des départements de l’Ouemé et de Plateau
Cotonou, maison des médias ce 5 juin 2020.Café médias plus n•270 avec pour causerie : Thème: "Élection des nouveaux maires pour la quatrième mandature de la décentralisation :: Priorité doit être donné au développement" Invité : Moukaram A.M.BADAROU, Ancien Préfet des départements de l’Ouemé et de Plateau
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Ancien Préfet des Départements de l’Ouémé et du Plateau, Moukaram Badarou a rendu public une tribune dans laquelle, il a démontré que conformément à la Constitution révisée, il n’y aura pas un vide juridique entre le 6 avril et le 23 mai 2021, date à laquelle, le nouveau chef de l’Etat entrera en fonction. A le croire, les nouvelles dispositions régissant les élections ont été prises en vue de régler des problèmes que la classe politique avait dénoncés par le passé.

Lire l’intégralité de la réflexion

ARRÊTONS, PAS DE VIDE JURIDIQUE !!!

Le 11 avril 2021, se déroulera sur toute l’étendue du territoire national, la septième élection présidentielle de l’ère du renouveau démocratique. Plus on s’approche de cette importante échéance, plus chaque chapelle et diverses personnalités donnent de la voie sauf que malheureusement ça va dans tous les sens et parfois, là où on s’y attend le moins. Si non, comment comprendre que certains parlent et facilement de vide juridique à propos du corps électoral convoqué pour le 11 avril 2021 conformément à la constitution révisée et au code électoral en lieu et place d’une date avant le 06 avril. Ils allèguent de ce qu’il aurait un vide juridique entre cette date du 06 avril et le 23 mai, date à laquelle, le nouveau chef de l’Etat entre en fonction. Un vide juridique veut tout simplement dire, que légalement rien n’est prévu et que la période n’est pas couverte par un support légal. Dans le cas d’espèce, il n’en est rien sauf qu’à politiser ou à proliférer des incantations. En effet, l’article 157-3 de la constitution révisée et promulguée le 07 novembre 2019 par le Président de la République affirme : « Les dispositions nouvelles concernant I’ élection et le mandat du Président de la République entrent en vigueur à I’ occasion de l’élection du Président de la République en 202I. Le mandat du Président de la République en exercice s’achève à la date de prestation de serment du Président de la République élu en 2021, à 00H… ». Aussi, l’article I31 du code électoral dispose : « Le Président de la République élu entre en fonction et prête serment le quatrième dimanche du mois de mai de l’année électorale. Le vice-président élu entre en fonction au même moment que le Président de la République élu. » Où est donc le vide juridique ? Pourquoi des lectures politiques en lieu et place d’une simple lecture de droit ? Pourquoi vouloir tromper les paisibles populations ? Pourquoi vouloir sacrifier la science sur l’autel des visés politiques et politiciens ? Surtout venant de la part des sachants, cela devient préoccupant. La science doit rester dans son couloir au risque de tomber dans un débat de caniveaux et d’y laisser des plumes en perdant une bonne partie de sa crédibilité. Jusqu’à preuve du contraire, on parle de vide, si rien n’est prévu à priori, c’est basic en droit. A vouloir dire le contraire, pour satisfaire des appétits politiques, est dangereux pour la science et pour la République.
Par ailleurs et dans le but de régler définitivement l’épineux et récurrent problème des coûts liés à l’organisation des élections dans notre pays, des dispositions idoines ont été prises dans la constitution révisée à travers des articles suivants:

Article 153-l : A titre d’élections générales, sont organisées dans une même année électorale, les élections législatives et communales simultanément, puis l’élection du Président de la République. Seules les listes ayant recueilli un minimum de suffrages exprimés au plan national pour chacune des élections, sont admises à I’ attribution des sièges. Ce seuil est fixé par la loi ;
Article 153-2 : Les élections couplées, législatives et communales, sont organisées le deuxième dimanche du mois de janvier de l’année électorale. Les députés élus à I’ Assemblée nationale entrent en fonction et sont installés le deuxième dimanche du mois de février de I’ année électorale. Les conseillers communaux élus entrent en fonction et sont installés entre le premier et le troisième dimanche du mois de février de I’ année électorale ;
Article 153-3: L’élection du Président de la République est organisée le deuxième dimanche du mois d’avril de I’ année électorale. Un second tour de scrutin est organisé, le cas échéant, le deuxième dimanche du mois de mai. En aucun cas, l’élection du Président de la République ne peut être organisée simultanément avec les élections législatives et les élections communales. Dans tous les cas, le Président de la République élu entre en fonction et prête serment le quatrième dimanche du mois de mai ;
Article 157-l : En vue de I’ organisation des élections générales en 2026, le mandat des conseillers communaux élus en 2020, a pour terme, la date d’entrée en fonction des conseillers communaux élus en 2026 à 00 H.
Article 157-2 : En vue de I ’organisation des élections générales en 2026, le mandat des députés élus en 2023 a pour terme, la date d’entrée en fonction des députés élus en 2026 à 00 H
Les nouvelles dispositions régissant l’élection et le mandat des députés entrent en vigueur à I’ occasion des élections législatives de 2023.
C’est pourtant clair, qu’il y’a là, une volonté manifeste de légiférer pour régler des problèmes que nous avons tous dénoncé en son temps. Qu’est ce qui se passe donc ? On ne peut s’amuser avec tout et force doit rester à la loi. La politique, ce n’est pas la gestion des vues d’esprit, des vagues vues d’esprit mais la gestion responsable des réalités. Il faut finir avec la paresse politique et épouser des ambitions pertinentes pour la construction de notre cher pays, le Bénin.
J’ai la conviction que Talon II s’impose au regard des multiples réalités aux plans socio- économique, politico-stratégique, culturel et cultuel. Le second mandat de Patrice Talon est nécessaire et utile pour le Bénin et pour les béninois.

Moukaram A.M. BADAROU
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