Développement du Bénin en 2020 : Les 12 icônes qui ont impacté l’économie et les finances

Publié le jeudi 4 fevrier 2021 | L'Economiste

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Reckya Madougou,ancienne Garde des Sceaux/ministre de la Justice

Le Bénin est le premier pays au monde qui offre des facilités en matière de la création rapide d’entreprise depuis son téléphone mobile en 2020. Le Bénin occupe ainsi, le même rang que l’Estonie mais devance la Nouvelle Zélande, la Géorgie, Hong Kong et la Chine. Cette prouesse du Bénin est réalisé grâce au leadership du DG Laurent Gangbès. Selon les réformes engagées, la création d’une entreprise au Bénin se fait en dix minutes sur la plateforme monentreprise.bj gérée par l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEx). La procédure est simple au Bénin pour créer sa propre entreprise. Il suffit juste de se connecter sur la plateforme et de fournir ses informations, photographier et télécharger ses documents d’identité et payer les frais subséquents. Quelques heures plus tard, un e-mail vous est envoyé avec les documents de constitution de votre entreprise”. C’est en 2020 que la création rapide d’entreprises a fait son boom. Dans ce sens, 3.576 entreprises ont été nouvellement créées au Bénin au cours du mois de juillet 2020, contre 2 519 en juillet 2019, soit une augmentation de 42%.

Gabriel Degbegni, Coordonnateur national du MCA-Bénin II

Le deuxième compact du Millennium challenge account (Mca-Bénin II) a bouclé sa troisième année de mise en œuvre en 2020. A l’occasion, le bilan des réalisations a été fait. Conclu pour cinq ans, ce deuxième compact vise à réformer et à moderniser le secteur de l’électricité au Bénin. L’objectif à terme du programme Mca-Bénin II que coordonne Gabriel Degbegni est d’avoir une énergie électrique disponible, efficace et fiable pour une croissance économique forte et durable. Des actions majeures ont été réalisées en 2020. En effet, Mca-Bénin II est un programme du gouvernement du Bénin. En effet, c’est un accord de don des Usa portant sur un montant de 375 000 000 USD, auquel s’ajoute une contribution du gouvernement béninois d’un montant de 28 000 000 USD. Des études ont été réalisées et portent sur le plan tarifaire, le renforcement de l’Autorité de régulation de l’électricité (Are) ; « il y a également (…) tout ce qui concerne la mise en œuvre du cadre d’intervention des producteurs indépendants d’électricité. Et enfin, nous avons toute une activité de communication et de sensibilisation sur les questions clés de l’énergie électrique au Bénin » Au total, en 2020, au nombre des activités phares, réalisées on peut citer, entre autres, le soutien à l’amélioration de la gouvernance de la Sbee, de l’appui à la sélection des Ipp et mise à disposition des sites, du démarrage de la construction du siège de l’Are, de la poursuite des travaux de renforcement et modernisation du réseau de distribution, du démarrage des activités des premiers projets, signature et démarrage des onze projets du deuxième appel, du bilan du Wee et enfin de la sensibilisation à l’efficacité énergétique. Le démarrage des travaux, sur la construction des centres de dispatching dont les travaux avancent tels que programmés. En outre, des visites de divers chantiers ont été organisées en 2020. Car, Mca-Bénin II, c’est 288 localités qui seront impactées sur toute l’étendue du territoire, principalement les grandes villes comme Bohicon, Parakou, Djougou, Natitingou. La puissance totale en termes d’énergie à fournir grâce au compact est de 50 MW+ 16 MW soit 66 Mw pour impacter le développement des activités socio-économiques au Bénin au soir du 22 juin 2022.

Abdoulaye Bio Tchané, bouclier et facilitateur du développement durable au Bénin

Le président de la mobilisation des ressources financières pour le PAG, Abdoulaye Bio Tchané, a engagé beaucoup d’actions en 2020. Au début de l’année de 2020, le ministre d’Etat a présenté le projet de budget et le Programme d’Investissement Public 2020 environ d’un montant de 477 milliards (le social, la priorité du Gouvernement). Le PIP 2020 ainsi adopté pour accélérer les grands chantiers et les programmes sociaux est centré sur l’ensemble des projets et programmes prévus par l’Etat pour être exécutés au cours de l’année 2020. Il comporte 228 projets pour un montant de 476,718 milliards de FCFA. Il est également en hausse de plus de 51 milliards par rapport à 2019. Les ressources intérieures contribuent à hauteur de 265,518 milliards de FCFA soit 55,7% pour le financement de 129 projets exclusivement financés par le Budget National. Au nombre des projets phares dans les secteurs clés en 2020, on peut citer: Eau potable, Transports, Electricité, Enseignement, Santé, Logements et Equipements Collectifs, Protection de l’Environnement. Il faut préciser que divers ateliers ont été conduits par le ministre d’Etat en 2020 dans le développement durable et inclusif. Il s’agit, entre autres, du forum national sur le financement de l’agenda 2030 au niveau local en octobre 2020 L’objectif global du forum est d’échanger avec tous les acteurs du développement local sur les voies et moyens pour assurer le financement des Objectifs du Développement Durable (ODD) au niveau communal. Les objectifs spécifiques visent à faire le diagnostic de la problématique du financement du développement local en vue de mettre en exergue les forces et faiblesses, opportunités et risques pour des communes dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 au niveau local ; échanger et mutualiser les connaissances, les expériences et les bonnes pratiques des différentes communes sur les actions de mobilisation de ressources déjà menées en faveur du développement local en vue de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 ; identifier les défis et contraintes communs en terme de mobilisation de ressources pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030 ; analyser les stratégies (dont entre autres, celles reposant sur la digitalisation) à mettre en place pour accroître les financements (internes et internationaux, dont les emprunts obligataires et les marchés de capitaux) en faveur des ODD au niveau local ainsi que les rôles et responsabilités des acteurs locaux, de leurs faitières y compris la société civile et autres acteurs, en matière de plaidoyer pour la mobilisation de ces ressources ; promouvoir l’engagement des communes ainsi que de tous les acteurs de développement local dans cette initiative internationale porteuse de progrès pour les peuples. Le Ministre d’Etat Abdoulaye BIO TCHANE a exposé les progrès significatifs enregistrés lors de la participation du Bénin par visioconférence au Forum Politique de Haut Niveau des Nations-Unies sur les OOD. Le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement a échangé en juillet 2020 avec la presse autour des enjeux de cette rencontre. Occasion pour Abdoulaye BIO TCHANE de dresser un bilan satisfaisant de la mise en œuvre des ODD au Bénin et de leur implication dans les performances économiques et sociales.
Bella Agossou

Actrice du cinéma espagnol, Bella Agossou a, en 2020, révélé le cinéma béninois au monde entier grâce au film ‘’ADÚ’’. Sa ténacité a favorisé la production du film ‘’ADÚ’’, du nom d’un jeune garçon béninois. Les deux principaux acteurs béninois sont Moustapha Oumarou et Zeyidiya Dissou. Le titre original du film était “Un Mundo prohibido” (Un monde interdit) mais finalement Moustapha était tellement immense dans le film qu’ils ont décidé de donner le nom du personnage qu’il incarne au film. ‘’ADÚ’’, le second film du cinéaste espagnol Salvador Calvo, est un drame hispano-béninois sur l’immigration et qui a été tourné en grande partie au Bénin. Aux Goya 2021, ‘’ADÚ’’ est favori avec 13 nominations. Ce film est nominé dans les catégories: meilleur Film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleure musique originale, meilleure chanson originale, meilleur acteur secondaire, meilleur acteur révélation, meilleure direction de production, meilleure photographie, meilleur montage, meilleure direction artistique, meilleur maquillage et meilleure coiffure et meilleur son. Il a été également nominé au Prix Forqué et s’est classé en première place du Box Office. Le producteur délégué Claude Balogoun a travaillé de près avec Jean-Michel Abimbola, le ministre du tourisme de la culture et des Arts du Bénin pour faire en sorte que le film ‘’ADÚ’’ soit la preuve que le pays peut accueillir d’importants tournages dans des conditions idéales.

Avec à son actif treize (13) films, Bella Agossou a commencé sa carrière avec la compagnie « Sonangnon », un groupe qu’elle crée et développe pendant 4 ans, avant de partir en Espagne en 2002. Elle travaille sur des longs métrages de cinéma, des téléfilms, des séries télévisées, au théâtre et beaucoup dans des spots publicitaires dans son nouveau pays d’adoption, l’Espagne. Sa participation au tournage du film ‘’ADÚ’’ lui a valu la désignation de ‘’ personnalité socioculturelle de l’année 2020’’ par le journal le Matinal (parution du 04 mars 2020). La jeune actrice béninoise a plusieurs tours dans son sac. En 2017, elle a présenté sa boutique dénommée « NOK », spécialisée dans la production d’articles artisanaux.

Atou Seck

Haut cadre responsable de la direction du bureau de la Banque mondiale à Cotonou depuis le 1er août 2019, Atou Seck n’a pas tari d’ingéniosité dans la mobilisation de milliards de FCFA pour soutenir le développement socioéconomique du Bénin. Le 28 avril 2020, la Banque mondiale a approuvé un financement de 273 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) pour faciliter l’accès aux services à des millions de personnes, en particulier aux femmes et aux catégories sociales les plus pauvres. Le Programme d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI) contribuera, à terme, à améliorer l’accès aux services de base, telles que la protection sociale et médicale, la retraite ainsi que l’inclusion financière et numérique, l’autonomisation des femmes et des filles, et la mobilité des travailleurs. Le 2 juin 2020, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un crédit de 160 millions de dollars pour aider les autorités du Bénin à accroître la productivité et l’accès aux marchés pour certaines chaînes de valeur agroalimentaires. Les secteurs concernés sont : l’ananas, la noix de cajou et les produits agricoles frais. Egalement, le 26 juin 2020, la Banque mondiale a approuvé un financement additionnel de 50 millions de dollars pour atténuer l’impact de la crise sanitaire du coronavirus dans la phase de redressement socioéconomique du Bénin.

Atou Seck a joué un rôle capital dans la gestion de la Covid-19 au Bénin. Des appuis techniques, des dons de matériels, des décaissements d’urgence sont, entre autres les actions du sénégalais d’origine pour limiter la propagation d’une éventuelle épidémie au Bénin. Ainsi, le 14 décembre 2020, l’institution de Breton Wood a approuvé un financement de 60 millions de dollars de l’IDA pour aider le Bénin à accroître l’inclusion économique des jeunes issus de milieux défavorisés, et à renforcer les services de l’emploi et le système de formation technique et professionnelle. C’était dans le cadre du projet d’inclusion des jeunes qui vise à accroître l’inclusion économique des jeunes âgés de 15 à 30 ans, dont 50% de filles, peu ou pas instruits. De plus, le Groupe de la Banque mondiale, l’une des principales sources de financement et de connaissances pour les économies en développement, a décaissé le 16 décembre 2020 une somme de 100 millions de dollars de l’IDA en faveur du Bénin. Cet appui a aidé le gouvernement du Bénin à renforcer la gestion des finances publiques et de la dette, améliorer la viabilité financière du secteur de l’énergie et favoriser le développement de l’économie numérique. Il s’agissait avant tout d’aider immédiatement le gouvernement à mobiliser les ressources techniques et financières pour financer le plan national de préparation et de riposte contre la covid-19.

Roland Riboux

Premier responsable du Conseil des investisseurs privés au Bénin (CIPB), Roland Riboux œuvre depuis plusieurs années pour un cadre propice à l’investissement privé au Bénin. PDG de Fludor Bénin Sa et Membre fondateur et Président de l’Aifo Uemoa, Roland Riboux est membre du Conseil consultatif cajou – Karité auprès de la Présidence de la République. En octobre 2020, son expertise a été sollicitée pour apprécier et opiner sur la transformation du karité au Bénin. Il assure désormais le Secrétariat général de l’Association nationale des transformateurs de beurre de karité (Antk), présidée par Gilles Adamon. A travers la mise en place de ce premier bureau exécutif, l’AKB, faîtière de la filière Karité, entend structurer les acteurs afin d’asseoir une organisation crédible pouvant assurer la promotion des chaînes de valeurs de la filière dont le beurre. Le but visé est de mettre en place une interprofession de karité qui servira de foyer d’animation et de creuset de visibilité de la filière.

En février 2020, le CIPB en collaboration avec le PARASEP a organisé un atelier de concertation avec les acteurs des filières ananas, karité et aviculture. Trois autres activités sont à l’actif du CIPB pour le compte de l’année 2020. Il s’agit de la vulgarisation de la loi de finance, gestion 2020 en collaboration avec la CCI-Bénin, d’une série de formations sur le droit du télétravail et du chômage technique en septembre et novembre, de la participation aux audiences publiques à l’Assemblée nationale sur la loi de finance, gestion 2021 pour défendre les intérêts du secteur privé, puis la participation à des réflexions avec l’APIEX sur la réorganisation de la filière cajou. Sous son leadership, le Conseil des investisseurs privés au Bénin (CIPB) en partenariat avec le tribunal de commerce de Cotonou (TCC), a organisé du mercredi 18 au vendredi 20 novembre 2020 un séminaire sur la justice commerciale. L’objectif de cette initiative était de permettre aux bénéficiaires de la justice commerciale de mieux comprendre les réformes en vigueur et le processus de la décision judiciaire, en matière de détermination de la créance et de condamnation au paiement. Egalement, Roland Riboux effectue aux côtés des ministres de l’agriculture et du commerce des études sur les filières du cajou.

Reckya Madougou, l’avocate de la finance inclusive

Reckya Madougou est Garde des Sceaux, ancienne ministre du Bénin et, Conseillère spéciale du Président togolais Faure Gnassingbé. Elle est également consultante internationale sur les questions de Finance inclusive et de développement. Elle accompagne plusieurs pays africains dans la mise en place d’instruments spéciaux dédiés au financement de l’agriculture, à l’emploi des jeunes, à l’autonomisation des femmes et à l’inclusion financière. En 2018, avec plusieurs figures intellectuelles, elle lance le Think & Do tank, Team RM (Team des Réflexions et Méthodes) qui a pour objectif la transformation structurelle de l’Afrique.

Au Togo, elle accompagne pour le compte du Bureau International du Travail, le gouvernement dans le processus de conceptualisation et de création du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI). Elle conduit également le processus de formulation et de formalisation du Mécanisme Incitatif de Financement Agricole fondé sur le partage de risques (MIFA) qui permet de minimiser les risques dans le secteur de l’agriculture pour y accroître le financement bancaire. Elle mène le processus de transformation du MIFA en société anonyme. En 2020, elle représente la Présidence de la République du Togo au sein du Conseil d’administration du MIFA SA. Elle prend part aux travaux de la task team présidentielle qui élabore le Plan National de Développement (PND) 2018-2022. Au Congo, elle élabore la stratégie de création du Fonds d’Appui à la Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes (FAPEJ). Elle invite le continent africain à travers son œuvre à se défaire des « fausses évidences et des clichés construits pour légitimer une certaine fatalité du drame africain ». Reckya Madougou a voyagé dans plusieurs pays du continent Africain tels que : la Côte d’Ivoire, le Sénégal pour présenter son œuvre et éclairer l’opinion publique sur le combat qu’elle a engagé pour l’Afrique. Elle compte ainsi à son actif diverses initiatives à buts, économique et social. Ses groupes cibles sont les femmes, les jeunes, les entrepreneurs et les agriculteurs dans différents pays africains.

En novembre 2016, Forbes Afrique lui consacre un dossier intitulé « La pasionaria de l’économie inclusive ». Elle figure dans le classement du magazine panafricain Jeune Afrique, qui la place parmi les cinquante Africaines les plus influentes au monde, et dans celui des cent personnalités africaines les plus influentes selon Afrique magazine.

Elle a reçu plusieurs distinctions et reconnaissances nationales et internationales « Woman of Courage Award » décernée par le gouvernement américain en 2007 (département d’État) ; prix du FIDA pour la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes (2011) ; commandeur de l’ordre national du Bénin (2012) ; félicitations du PNUD en 2012 pour les programmes de micro crédits et les Business Promotion Centers ; commandeur de l’ordre national du Togo (2014) ; prix spécial pour la promotion de l’inclusion financière en Afrique, Congo (2015) ; nouveau Leader d’honneur décerné par la fondation suisse Crans Montana et nommée co-marraine de la promotion 2017 des nouveaux leaders du futur avec Jacqueline Jessie Jackson (2017) ; prix spécial du leadership de l’année 2020 délivré au musée des Civilisations noires de Dakar (MCN) lors de l’édition 2020 des Financial Afrik Awards a publié Soigner les certitudes, éditions Jean-Jacques Wuillaume, 2020 ; Madougou Reckya, Mon combat pour la parole : les défis d’une mobilisation citoyenne pour la promotion de la gouvernance démocratique, L’Harmattan.

Romuald Wadagni, une “pièce maîtresse”, un indicateur des réformes de l’économie béninoise

Fin connaisseur des finances, Romuald Wadagni, ministre de l’économie et des finances du Bénin (Mef), a su marquer d’une empreinte indélébile l’économie béninoise au cours de l’année 2020. En dépit de la pandémie du coronavirus qui a semé le chaos dans tous les pays sans exception aucune, ce diplômé de Harvard Business School et de l’Ecole Supérieure des Affaires de Grenoble a réussi à assurer la poursuite des réformes entreprises entre 2018 et 2019 pour améliorer le climat des affaires au Bénin et encourager l’investissement étranger. Ceci, par la digitalisation des services. Pour faciliter le financement des multiples projets du gouvernement auquel il appartient, l’ancien directeur associé et directeur général de Deloitte RD Congo, a réussi à plusieurs reprises, à lever d’importants fonds sur le marché financier de l’Uemoa. A titre illustratif, le 05 février 2020, Romuald Wadagni a conclu avec le groupe Société Générale, un financement de 175 millions d’Euros, soit environ 115 milliards de francs CFA, pour la construction et l’équipement du Centre Hospitalier Universitaire d’Abomey Calavi. Sous son leadership, l’accélération continue du rythme de création de la richesse nationale a valu au Bénin d’être hissé par la Banque Mondiale, au rang de « pays à revenu intermédiaire, alors que le pays était jusque-là dans la catégorie des pays à revenu faible ». Dans le classement de l’Indice de développement humain (IDH) 2020, les Nations Unies n’ont d’ailleurs pas manqué de le confirmer en classant le Bénin, en tête des pays de l’Uemoa. Avec son flair des finances digitales, le processus de généralisation de l’utilisation des Machines Electroniques Certifiées de Facturation (MECeF) aux entreprises assujetties à la TVA, a connu un véritable encrage en 2020. Ce qui permet aux entreprises d’améliorer leur comptabilité ; et à l’Etat, d’avoir une présence réduite des inspecteurs des impôts dans les entreprises pour des contrôles. Cette d’extériorité et cet engagement permanent et rigoureux de gérer l’économie béninoise, Financial Afrik Awards 2020 les lui a reconnus, en le désignant « Meilleur ministre des finances de l’année 2020 ». Une troisième distinction consécutive après les années 2018 et 2019. En dehors des grandes agences de notation telles que S&P saluant la qualité de la gestion des finances du Bénin, bien d’autres performances sont à mettre à l’actif du dynamisme de l’ancien associé du cabinet Deloitte. En 2020, le pays devrait afficher une croissance de 2% selon le FMI et une projection de 6,3% en moyenne entre 2021 et 2023 (selon S&P). La dette publique devrait se stabiliser à 43% du PIB en 2020 alors que le déficit budgétaire est prévu à 5,1% en 2020 avant de revenir à 4,5% en 2021. Principal négociateur de l’UEMOA dans les réformes sur le Franc CFA, Romuald WADAGNI a été plusieurs fois félicité par le FMI et la Banque Mondiale pour la pertinence des réformes publiques engagées par le Bénin. Romulad Wadagni, c’est en un mot une « pièce maîtresse », un indicateur des réformes de l’économie béninoise depuis 2016.

Lionel ZINSOU, Economiste, ancien premier ministre

Banquier d’affaires, PDG du fonds d’investissement européen PAI Partners, président fondateur de la société d’investissement panafricaine South Bridge Bank, e Franco-béninois Lionel Zinsou est l’un des dignes fils du Bénin à avoir fait la fierté de ce pays du Golfe en 2020. Ses qualités managériales et ses prises de position sur les performances économiques du Bénin en 2020, en dépit de son statut de candidat malheureux aux élections présidentielles de 2016, démontre l’engagement patriotique et citoyen de Lionel Zinsou. Ce qui lui permet dans chaque débat, de différencier le politique de l’économiste. Ces qualités lui ont valu de se faire inviter à de grands forums en qualité de speaker à de panels de haut niveausur le développement et l’économie, le financement en Afrique comme ce fut encore le cas à la troisième édition des Financial Afrik Awards en décembre 2020. Par ces interventions, Lionel Zinsou s’est toujours mis au-dessus de la mêlée. C’est une chance pour le Bénin qui doit pouvoir compter sur ce digne ambassadeur et pour cause, le degré de patriotisme de l’ancien premier ministre l’emporte sur tout débat partisan.

Arnauld Akakpo, Pdt CCI Bénin

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCI Bénin) est l’une des personnalités qui ont marqué l’année 2020. Son leadership lui a permis de briguer la présidence de l’institution consulaire du Bénin après les réformes opérées par le gouvernement. A l’issue d’un âpre combat entre gentlemen, Arnauld Akakpo a pu tirer son épingle du jeu en devançant son challenger de quatre fameux points lors du scrutin du vendredi 7 février 2020.

Sous le leadership de Arnauld Akakpo, la CCI Bénin a changé de visage. Désormais plus proche des entrepreneurs, en particulier les promoteurs des Toutes petites et moyennées entreprises (TPME), la chambre consulaire a innové par l’animation de plusieurs émissions thématiques ; la publication des avis et informations divers à l’endroit des entrepreneurs ; des formations gratuites ; des conférences et surtout des services de conseils et autres expertises au service des entreprises. Des innovations qui ont permis à bon nombre d’entreprises d’améliorer leurs prestations et accomplir des performances. Lors du mois d’octobre 2020 déclaré « mois du consommons local », la CCI Bénin a réuni plusieurs groupes de cadres et décideurs nationaux et étrangers pour revisiter ou visiter les délices culinaires du Bénin.

Pour finir, le président de la CCI Bénin est aussi celui des stations Jehovah Nissi Petroleum qui ont étendu leurs activités en 2020 dans plusieurs localités, créant encore plus d’emplois et de recettes pour le Bénin.

Valère Houssou, DG FNDA

Le Fonds national de développement agricole s’est révélé au monde agricole au cours de l’année 2020. Nommé en 2019, le Directeur général Valère Houssou a pris son temps pour travailler en profondeur avant de commencer à vulgariser le fruit des performances du FNDA. Grâce à ses connaissances avérées dans le secteur financier, en l’occurrence les Systèmes financiers décentralisés, Valère Houssou a su établir en 2020 un véritable partenariat basée sur la confiance entre le FNDA, les banques et les SFD. Ces innovations ont des effets très positifs sur le secteur agricole qui a longtemps et souffrent des difficultés d’accès aux financements.

C’est pouquoi, le gouvernement a doté le FNDA d’un abondement de 100 milliards FCFA au cours de l’année 2020. Cette nouvelle est reçue comme la bouée de sauvetage qu’attendaient les entrepreneurs agricoles depuis plusieurs décennies. Pour finir, le Directeur général du FNDA a entamé une tournée de sensibilisation en 2020 qui se termine en 2021 sur toute l’étendue du territoire national. A chaque étape, il informe, explique et éduque et présente les opportunités offertes par le FNDA afin que les promoteurs aient des dossiers bancables, aient accès aux ressources et prêts gèrent bien et les remboursent à temps. De quoi pérenniser les prêts et impacter durablement le développement du secteur agricole au Bénin.

Zul-Kifl Salami, Chargé de mission du chef de l’Etat

L’ex ministre d’Etat chargé du Plan, Dr Zul-Kifl Salami a marqué le Bénin par le travail assidu qu’il a abattu sous les directives du chef de l’Etat, Patrice Talon au cours de l’année 2020. Tout d’abord, son leadership auprès des banques et fonds arabes lui ont permis de dynamiser davantage les relations entre le Bénin et les banques et fonds arabes. Pour preuve, une mission de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), conduite par Dr Mounir Benseddik a séjourné au Bénin à partir du 24 octobre 2020 dans le cadre du financement des logements sociaux de Houèdo. Et c’était la première fois qu’une délégation de la BADEA se déplaçait après l’avènement de la Covid-19

Grâce au travail effectué conformément aux décisions du chef de l’Etat, l’administrateur de la Banque islamique de développement (BID) a permis au Bénin de bénéficier de plusieurs centaines de milliards de francs CFA en 2020 dont les financements à caractère revolving accordés à la Société béninoise d’énergie électrique pour ravitailler les installations de la centrale énergétique de Maria-Gléta en fuel ; les financements de construction de routes et autres.

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