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Tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines: Le gouvernement décidé à ne pas baisser la garde

Publié le mardi 9 fevrier 2021  |  La Nation
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© Autre presse par dr
Lutte contre la mutilation génitale féminine
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Par Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori,

La 19e édition de la Journée internationale de Tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines a été célébrée, samedi 6 février dernier. Au Bénin, c’est à Kalalé, dans le département du Borgou, que les manifestations officielles ont eu lieu.

Le Bénin n’est pas resté en marge de la célébration, samedi 6 février dernier, de la 19e édition de la Journée internationale de Tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. A Kalalé, dans le département du Borgou, où ont eu lieu les manifestations officielles, la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé, a rappelé l’engagement du gouvernement à combattre les violences faites aux femmes et filles.
En effet, au nombre de ces violences, l’excision est considérée comme étant une pratique rétrograde qui porte atteinte à la dignité féminine. Malgré toutes les sensibilisations et les sanctions prévues contre leurs auteurs, elle perdure encore dans la plupart des contrées. Au regard du nombre important des victimes qu’elle continue de faire dans les rangs des filles, la communauté internationale ne pouvait pas rester insensible. C’est depuis près de 19 ans qu’elle ne cesse de se mobiliser pour réprimer sa pratique.
La ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé, a rassuré qu’avec le phénomène qui se fait recrudescent, le gouvernement ne baissera pas les bras. « Le président de la République s’est déjà engagé à œuvrer pour l’élimination de toutes les formes de violences faites aux enfants et aux femmes», a-t-elle rappelé. Par ailleurs, son ministère s’est également doté d’un numéro vert, le 138, pour dénoncer leurs auteurs.
Face à l’ampleur que la mutilation génitale des filles connait dans les départements du septentrion, le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé, a exhorté à la veille permanente. « Pourtant, entre temps, l’espoir était permis et les auteurs de ces pratiques en l’occurrence les exciseuses avaient pris des engagements dans certaines localités et plusieurs s’étaient même reconverties à d’autres activités », a-t-il fait remarquer. La résurgence de cette pratique ces dernières années et la persistance des poches de résistance nécessitent, selon lui, la mise en œuvre de stratégies plus efficaces et des actions hardies pour la réprimer définitivement.
Le choix porté sur la commune de Kalalé pour accueillir la célébration de la présente édition de cette journée, n’est pas fortuit. Au Bénin, elle est considérée comme l’un des foyers de résistance de ce phénomène. L’année dernière, on y a enregistré cinq cas avérés. Tout en déplorant cette situation qui ne fait pas honneur à sa commune, le maire Tidjani Bani Chabi a appelé à la responsabilité parentale de ses populations.
Les leaders religieux, chefs traditionnels, parents étaient nombreux à avoir pris part à cette célébration. Tous ont certainement pris conscience que l’excision est une pratique dont ils doivent se défaire.
En 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré le 6 février de chaque année, Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines (Mgf). C’est afin d’intensifier l’action mondiale visant à éliminer cette pratique. Le thème retenu pour la présente édition est « L’inaction n’est pas une option : s’unir, récolter des fonds et agir pour l’élimination des mutilations génitales féminines ». Ainsi, une action accélérée s’avère nécessaire pour sauver les filles de cette pratique qui viole leurs droits et affecte à la fois leur santé et leur bien-être.
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