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Disponibilité des produits sanguins: Le digital comme solution aux entraves

Publié le mercredi 10 fevrier 2021  |  La Nation
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© aCotonou.com par CODIAS
Lancement du projet don de sang au ministère de la Santé de Cotonou.
Samedi 17 janvier 2015.Lancement du projet don de sang par l`Association Nationale des Conducteurs de véhicule administratif du secteur santé
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Par Claude Urbain PLAGBETO,

Les technologies peuvent contribuer à résorber la pénurie récurrente des produits sanguins labiles. Elles permettront non seulement d’inciter le public à participer aux collectes de sang, mais aussi de s’assurer de leur disponibilité en temps réel.

Pour un besoin de 117 330 poches de sang en 2019, l’Agence nationale pour la transfusion sanguine (Ants) n’a enregistré que 88 150 poches effectivement disponibles pour un total de 56 990 donneurs. Il en ressort qu’il y a moins de deux dons par donneur par an, alors que les hommes peuvent donner jusqu’à quatre fois de leur sang par an et les femmes, trois fois. Telle est la problématique de la pénurie criante des produits sanguins labiles (Psl) au Bénin.
Les difficultés rencontrées au niveau des banques de sang par les professionnels de la santé, sont relatives à la pression du temps à cause de l’urgence et surtout à la pénurie des produits à savoir les concentrés de globules rouges, le plasma frais congelé, les concentrés de plaquettes standards pour les malades dans le besoin, signale Urbain Djodjo, chef service Information et Statistique de l’Ants.
L’insuffisance des dons de sang, la faible mobilisation, la faible fidélisation (dons peu fréquents), le faible suivi des mouvements des donneurs de sang sont les principales difficultés, renchérit Paulin Kpodji, biologiste médical, chef cellule Assurance qualité et hémovigilance de l’Ants.
A l’ère de la digitalisation, les solutions numériques s’avèrent un moyen pour corriger nombre de ces dysfonctionnements et entraves. Elles permettront d’inciter le public à participer aux collectes de sang, de notifier les campagnes y afférentes, d’informer des conditions et procédures de participation ainsi que des rappels de rendez-vous de don pour les anciens donneurs, indique Urbain Djodjo.
Les technologies peuvent également permettre de vérifier en temps réel la disponibilité de ces produits, l’état du patient et d’assurer leur meilleure distribution.


Attentes

En fait, souligne Paulin Kpodji, les donneurs de sang et les recruteurs attendent de disposer d’un canal d’échange et de recueil de conseils avec le personnel de l’Ants.
L’accès en ligne au résultat et les informations sur le don de sang et les activités de collecte de sang pourront leur permettre de gagner du temps. Cela permettra de corriger le faible niveau d’information sur les programmes de collecte de sang en équipe mobile, et l’oubli des dates des prochains dons.
En ce qui concerne le personnel de l’Agence, précise M. Kpodji, un système informatique de gestion et de communication sur le don de sang est nécessaire. Cela permettra à l’agent de la banque de sang de s’assurer de la disponibilité et l’accessibilité des produits et de s’enquérir de la qualité de l’échantillon et de la demande. Jusque-là, les agents ne disposent presque pas de moyens pour contacter les donneurs. L’historique des donneurs de sang est parfois difficile à retrouver, occasionnant un faible suivi de leurs mouvements.
Les regards sont tournés vers les résultats du concours « Healthtech Challenge » qui rassemble, du 2 au 12 février à Cotonou, de jeunes étudiants de l’Ecole de l’innovation et de l’expertise informatique (Epitech). Sur l’initiative de l’Agence belge de développement (Enabel), ils sont appelés à développer des solutions numériques dans le domaine de la santé en général et de la transfusion sanguine en particulier.
En outre, le don de sang doit être spontané, afin que le précieux liquide vital attende les malades dans les banques de sang. Car, quand le besoin se fait sentir pour cause d’anémie ou autre anomalie, le pronostic vital est déjà engagé. Il importe que l’acte social de don ou de collecte de sang soit érigé en tradition au niveau des ménages, des entreprises publiques et privées.

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