La Haute autorité de l’audiovisuel et de la Communication (Haac) organise, du jeudi 11 au samedi 13 février, à Grand-Popo dans le Mono, un atelier d’évaluation de l’organisation de l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux médias de service public. C’est le président de la Haac, Rémi Prosper Moretti, qui a lancé hier les travaux.
L’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux médias de service public organisé par la décision numéro 98-050/Haac du 17 juin 1998 portant modification de la décision numéro 95-062/Haac du 3 novembre 1995 est au menu d’un atelier à Grand-Propo, dans le Mono.
Organisée par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la Communication (Haac), cette rencontre va accoucher d’un projet pour une nouvelle décision portant modification de la décision N°98-050/Haac du 17 juin 1998 relative à l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux médias de service public. Et ce, après l’évaluation de la mise en œuvre des trente-huit articles répartis en cinq titres de la décision en vigueur. Entre autres, il sera question de relever les insuffisances de ce qui a été fait durant les vingt-trois dernières années où la décision a été éprouvée. Notamment, les moyens dont dispose la Haac pour faire le suivi de la mise en œuvre des dispositions de sa décision. Egalement, l’attention sera portée sur l’organisation de l’accès équitable aux médias de service public au regard du code de l’information et de la communication. Lesquels médias de service public sont attendus sur les contraintes auxquelles ils font face dans l’accomplissement de leurs missions. Paul Amoussou, directeur de publication du quotidien La Nation, et le représentant de l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb) vont, tour à tour, intervenir pour présenter les expériences au niveau de leurs organes respectifs.
Poser des balises afin d’éviter les dérapages
En décidant d’organiser cette rencontre des acteurs impliqués directement ou indirectement dans l’organisation de l’accès équitable aux médias de service public, la Haac entend corriger les insuffisances, amener les parties prenantes à jouer au mieux leur rôle, fait savoir le conseiller Armand Hounsou dans son mot de bienvenue. Au nombre des insuffisances, il pointe l’âge de 23 ans de la décision de la Haac relative à l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux médias de service public. « Suite au contexte et au paysage sociopolitiques qui ont beaucoup changé, souligne-t-il, il était nécessaire et urgent de revisiter et de procéder à sa relecture ». Mais au-delà de la mise à jour du cadre réglementaire de l’accès équitable aux médias de service public, le président de la Haac soutient que le séminaire permettra aux participants de définir des stratégies devant conduire à une régulation convenable des médias au service de tous.
Le Bénin est entré de plain-pied dans les préparatifs de l’élection présidentielle du 11 avril prochain. Relativement à cet événement national, le président de la Haac retient que l’accès équitable aux médias est l’un des facteurs d’apaisement du processus électoral. Dans ce cadre, poursuit-il, il appartient à la Haac de garantir le pluralisme des opinions. « Et cela ne peut se faire que si l’équité est effectivement établie », fait savoir Rémi Prosper Moretti. Ce séminaire, selon lui, est l’occasion pour la Haac, en tant qu’instance de régulation, de poser les balises afin d’éviter les dérapages. Notamment avant, pendant et après les élections. L’équité au niveau des médias, au dire du président de la Hacc, offre la possibilité aux partis politiques de s’adresser à leur électorat sans se sentir lésés. Elle offre également, ajoute-t-il, la possibilité aux associations et aux citoyens de s’exprimer sur l’animation de la vie politique nationale. Toutes choses qui, selon lui, font des périodes électorales des moments de fête.
Outre les conseillers et des cadres de la Haac puis les délégations des médias de service public conviés aux travaux, on note la présence des représentants des partis politiques, des organisations de la Société civile et de certains ministères sectoriels.