Le Groupe parlementaire Union progressiste (Up) a tenu une conférence de presse hier, jeudi 11 février 2021. Faisant suite à la sortie médiatique du parti de l’opposition Les Démocrates la veille, les conférenciers, par la voix de leur porte-parole, Augustin Ahouanvoébla ont tenu à faire certaines mises au point par rapport à « une nième provocation des responsables du parti “les démocrates” ». C’était au siège de l’Up à Cotonou.
C’est la réponse du berger à la bergère. Le Groupe parlementaire Union progressiste n’entend pas garder silence, face à la « provocation des responsables du parti “les démocrates” », la veille. Mercredi 10 février 2021, Les Démocrates ont tenu un point de presse, dénonçant certains méfaits de la part du pouvoir de la rupture. Le groupe parlementaire Up s’inscrit en faux contre ces « allégations ». Dans leur déclaration, Les Démocrates auraient affirmé qu’il est difficile à leurs militants et journalistes de se rendre aux activités de leur parti. « Peuvent-ils citer le nom ne serait-ce que d’un seul de leurs militants ou un seul journaliste qui serait empêché d’aller à une de leurs réunions ? », s’interrogent-ils. Ils réclament donc des preuves venant du camp adverse : « A ce jour nous n’avons aucune preuve des allégations de cette frange de l’opposition qui avance des informations sans aucune preuve tangible», ont-ils déclaré. « Le pouvoir de la rupture gruge et terrorise les populations », ont également dénoncé les membres du parti que dirige Eric Houndété. Le Groupe parlementaire Union progressiste ne se reconnaît pas non plus à travers cette accusation. « Sur quelles bases les affirmations se fondent-elles ? » s’est interrogé l’orateur, et à Augustin Ahouanvoébla de répliquer : « Tout le monde n’est pas amnésique dans le pays où nous avons la preuve que dans un passé récent, la déperdition des finances publiques était palpable puisque les réalisations qui ont cours aujourd’hui en apportent la preuve ».
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Face aux « menaces réelles » qui pèseraient sur le Bénin, avec des « enlèvements ciblés et des arrestations sélectives », selon Les Démocrates, l’Union progressiste appelle à la retenue. « Si l’objectif de cette sortie médiatique est de montrer que tous nos compatriotes qui répondent de leurs forfaits devant nos tribunaux sont poursuivis sans raisons valables; si on est incapable de faire le lien entre cette pédagogie et le recul de la corruption et du détournement des deniers publics, c’est qu’on manque de clairvoyance et d’honnêteté intellectuelle », ont répliqué les conférenciers. Les Démocrates ne conçoivent pas non plus l’affirmation des responsables de l’Up et selon laquelle : « le parrainage n’est pas portable mais quérable », qu’ils qualifient de « gesticulations et mépris des responsables de l’Up au sujet du parrainage ». Pour les conférenciers, c’est une vérité universelle que les responsables du parti Les Démocrates feignent de ne pas internaliser. « Qu’ils vous disent chers journalistes, un seul pays au monde qui pratique le parrainage des élus dans son système électoral et où c’est le parrain qui est obligé de courtiser le potentiel candidat à parrainer, C’est un choix qu’ils ont fait, qu’ils aient le courage de l’assumer au lieu de se dédire à longueur de journée », disent-ils.
Par ailleurs ‘’Les Démocrates’’ disent ne se faire aucune illusion sur la volonté du Président Patrice Talon de ne vouloir d’une compétition réelle. Mais selon le groupe parlementaire, ce sont eux qui fuient la compétition craignant une débâcle dans les urnes ». L’Union progressiste fustige, par la même occasion, la récupération politique que Les ‘’Démocrates’’ veulent faire de l’atteinte à l’intégrité physique de Ganiou Soglo. Ils dénoncent pour finir, le rejet de toutes les mains tendues du chef d’Etat Patrice Talon et de toute la mouvance par Les Démocrates. « Les élections prochaines auront lieu dans la paix le 11 Avril et un nouveau président prêtera serment, le 23 mai 2021 », assurent-ils.