Hier, jeudi 11 février 2021, s’est ouvert à Cotonou, la 2e édition de la journée du cajou dénommée Bénin Cashew Day 2021. Organisés par le Conseil national des exportateurs de cajou du Bénin (CoNEC), les travaux regroupent, pendant deux jours, les acteurs de la filière cajou du Bénin, de la sous-région et du monde.
« Agir pour une filière anacarde compétitive ». C’est autour de ce thème que les acteurs de la filière cajou vont réfléchir et statuer sur le processus d’amélioration continue du système de commercialisation et de promotion de la filière anacarde au Bénin. Organisé par le CoNEC-Bénin, en collaboration avec l’Interprofession de la filière anacarde du Bénin (Ifa-B) et ses partenaires dont l’Agence belge de développement (Enabel) à travers le projet Profi-Anacarde, Bénin Cashew Day sert de tremplin aux acteurs directs et indirects de communiquer et de faire du lobbying et un plaidoyer sur les réels problèmes de la commercialisation du cajou au Bénin et d’y apporter des solutions et perspectives. C’est aussi une rencontre internationale d’échanges entre les acteurs locaux, régionaux et internationaux sur la dynamique du secteur cajou dans les différents pays.
Plusieurs allocutions ont marqué l’ouverture de la rencontre. Pour le président du CoNEC Péniel Fanou, la compétitivité n’est pas une invention mais une nécessité qui s’impose pour l’utilité de la filière. Si pour lui, la première édition de Bénin Cashew Day a permis de faire l’état des lieux, il faut maintenant continuer d’agir au mieux face à un immense défi, d’où, selon lui le thème : « « Agir pour une filière anacarde compétitive ». Abondant dans le même sens, le président de Ifa-Bénin Edouard Assogba a remercié le gouvernement pour les réformes engagées et a fait un plaidoyer pour la mobilisation des fonds propres. Pour Nicholas Mancus, chef de mission du projet Bénin Cajù et représentant des partenaires financiers, le souhait de tous les partenaires financiers est de voir cet événement s’inscrire dans la durée et de façon régulière au fil des années. Tout en mettant l’accent sur la transformation qui ne représente que 15% de la production nationale, il trouve que la volonté politique du gouvernement du Bénin qui se traduit par l’objectif de voir la production de noix de cajou passer de l’ordre de 140 mille tonnes à 300 mille tonnes dans les prochaines années constitue une opportunité à saisir.
Pour Abdoulaye Toko, directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, le développement durable de toute filière est tributaire de sa bonne gouvernance, laquelle, selon lui, repose sur une bonne organisation. Déclarant ouvertes les journées de cajou, Michaël Bassabi Djarra, Directeur de cabinet du ministre de l’industrie et du commerce, a souligné que la baisse du prix de cajou, une situation aggravée par la pandémie de Coronavirus, n’encourage pas les acteurs. La cérémonie a pris fin par la distinction des meilleurs acteurs de la filière.
Le Bénin fait partie des 10 premiers producteurs mondiaux de noix de cajou, occupant actuellement la 8e position des plus grands pays producteurs de noix de cajou sur la planète. En 2020, le Bénin a produit entre 140 et 150 mille tonnes de noix de cajou brute. Environ 200 mille familles béninoises vivent de la noix de cajou qui constitue aujourd’hui le 2e produit d’exportation du Bénin après le coton. Par ailleurs le secteur de la noix de cajou représente plusieurs points de pourcentage du Produit intérieur brut (Pib) du Bénin.