Le processus électoral est inclusif, mais une partie de l’opposition a choisi de ne pas y participer. C’est l’opinion défendue par Céphise Béo Aguiar secrétaire général du Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), dimanche 14 février 2021 sur l’émission Zone franche de Canal3. Il a réagi face aux commentaires suscités par les candidats retenus de façon provisoire par la Commission électorale nationale autonome (Céna) pour participer à la Présidentielle du 11 avril prochain. En effet, une partie de la classe politique clame toujours l’exclusion et parle d’élection non-inclusive. Selon l’invité, cette logique de l’opposition manque de cohérence. Car, sur les 20 candidatures déposées à de la Céna, la mouvance présidentielle soutient un seul duo. Par ailleurs, sur les 3 duos retenus par la Commission électorale, 2 appartiennent à l’opposition. Il en a profité pour dénoncer l’opposition sur la polémique sur la question des parrainages. Pour lui, il est inadmissible que le jour du dépôt des candidatures, la candidate Reckya Madougou du parti « Les démocrates » déclare que les parrainages ont été confisqués, alors que le président du parti, Eric Houndété, de son côté, affirme que si on le leur en proposait, ils n’étaient pas preneur. « Ils n’ont pas une forte ambition d’y participer », a-t-il déclaré. Pour lui, il urge que l’opposition se regroupe autour des idées et des valeurs plutôt que de s’unir contre un individu, avec pour stratégie le « dégagisme ».
« Yayi Boni n’est pas une institution »
Le président « Yayi Boni, est une personnalité morale, mais il n’est pas une institution. L’Etat est régi par les lois et les institutions ». C’est la réponse donnée par le secrétaire général du Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), Céphise Béo Aguiar, sur l’émission « Zone franche » de la télévision Canal 3 du dimanche 14 février 2021 aux propos de l’ancien chef de l’Etat sur les 45 jours de prorogation de mandat, mais surtout à son appel à « l’armée ». Il a déploré les intrusions à l’emporte-pièce de l’ancien président de la République dans les débats d’actualité. Selon l’invité, l’ancien président de la République doit davantage faire preuve de retenue, prendre de la hauteur et jouer le rôle d’appui-conseil. Surtout pour quelqu’un qui a occupé les mêmes fonctions pendant 10 ans. Par rapport aux 45 jours de prorogation du mandat de l’actuel chef de l’Etat, le secrétaire général de Moele-Bénin rappelle que ce sont l’une des conclusions du dialogue politique organisé après les Législatives de 2019. L’une des résolutions de ce dialogue, c’est l’organisation des élections générales en vue de les regrouper. Pour ce faire, il fallait un alignement des mandats. D’où la prorogation du mandat actuel de 45 jours pour les élections générales de 2026.