Le ministre porte-parole du gouvernement, Alain Orounla ne partage pas le point de vue de l’opposition radicale au sujet de la répartition du parrainage. Il l’a fait savoir à la faveur de la conférence de presse qu’il a animée hier mardi 16 février 2021, à Cotonou.
L’opposition radicale ne doit s’en prendre qu’à elle-même après le rejet de ses dossiers de candidatures à l’élection présidentielle par la Commission électorale nationale autonome (Céna). C’est du moins ce que l’on retient de la sortie médiatique du ministre porte-parole du gouvernement à propos des allégations sur le parrainage. Selon les explications du ministre de la Communication et de la poste, le chef de l’Etat, préoccupé par l’organisation d’un scrutin équitable, transparent et bien organisé, a réitéré à maints fois que l’occasion s’est offerte à lui, son engagement d’œuvrer pour une élection présidentielle inclusive. Pour ce faire, rappelle le ministre Alain Orounla, le président Patrice Talon s’est appliqué et a impliqué tous les acteurs de l’administration publique afin que l’opposition, notamment le parti ‘’Les démocrates’’ obtienne son récépissé afin de participer à l’élection présidentielle. Mieux, éclaire le porte-parole du gouvernement, le président de la République s’est rendu disponible pour que tous les candidats obtiennent les parrainages. Mais regrette-t-il, le président du parti »Les démocrates », Eric Houndété, ne voulait pas ce parrainage. Ce qui explique qu’aucune démarche n’ait été entreprise par ce parti dans ce sens. « Même si le chef de l’Etat s’est activé pour recueillir les 16 parrains, les »Démocrates » ne l’auraient pas accepté parce que les responsables de ce parti ne voulaient pas adhérer à la réforme du système partisan ni au Code électoral », a dénoncé le ministre Orounla. Toutefois, il affirme que le président de la République a joué sa partition puisqu’il a veillé pour que le quitus fiscal soit délivré à tout le monde. « Même ceux qui ne sont pas à jour ont pu l’obtenir. Il y a quelques mois, c’était l’arme utilisé pour accuser le gouvernement d’avoir organisé une élection exclusive », a fait savoir le ministre. « Nous avons voulu le parrainage comme un acte de volonté de chaque élu. Chacun selon son acte et sa conscience parraine qui il veut. Vous ne pouvez pas réquisitionner un parrainage ». Cependant, le ministre soutient que l’autre objectif de la réforme est la suprématie du parti. « Quand un élu doit parrainer un candidat, il se soumet aussi aux règles du parti. Il faut des instances d’harmonisation. Il faut une ligne du parti. Les élus doivent respecter la ligne du parti s’ils ont accepté les règles du départ. Le gouvernement n’a pas à s’immiscer dans la gestion interne des partis », a nuancé le ministre de la Communication et de la poste. Il a par ailleurs salué le sens de responsabilité de la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui a obtenu sans difficulté les parrainages requis. Il a également reconnu le pragmatisme de l’autre duo présidentiel régulièrement constitué issu des rangs du parti « Les démocrates » retenu par la Céna pour prendre part à l’élection présidentielle du dimanche 11 avril 2021. Le ministre estime que le président de la République a joué sa partition pour que le scrutin soit un moment de fête.
Le pragmatisme de la Fcbe salué
Le ministre porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de saluer la responsabilité de certains partis politiques à l’instar de Restaurer l’espoir qui n’a pas présenté de candidat à l’élection présidentielle parce que, étant contre les réformes est resté fidèle à sa ligne. Le ministre confirme que le scrutin est ouvert et sera ouvert comme l’a promis le chef de l’Etat pour que l’élection du 11 avril soit une fête de la démocratie. « Le gouvernement a l’obligation d’assurer une élection transparente, équitable et régulière suivant le système partisan », a-t-il rappelé. Appréciant le processus électoral, le porte-parole du gouvernement a salué le travail effectué par la Céna et s’est réjoui de l’atteinte des objectifs qui ont motivé la réforme du système partisan. « La réforme vise à éviter les candidatures fantaisistes. Pour une fois dans la vie politique du Bénin, on a une vingtaine de candidature et c’est parce que ces candidats ont marqué leur adhésion aux réformes », a reconnu le ministre Orounla.