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Présidentielle 2021/Foire du parrainage: Trop de coïncidences : l’Up et le Br éprouvés

Publié le jeudi 18 fevrier 2021  |  Matin libre
Joël
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Joël Aïvo,constitutionnaliste, professeur des universités et homme politique béninois membre de L`opposition lors de lancement du Front pour la restauration de la démocratie collective
Cotonou, le 13 janvier 2021, la coalition de l`opposition ``Front pour la restauration de la démocratie collective `` mis sur les fonds baptismaux. Se regroupement vise le retour aux acquis de la Conférence nationale des forces vives de février 1990.
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Depuis le vote de la loi sur le parrainage, des voix s’étaient levées pour tirer la sonnette d’alarme sur le caractère exclusif de cette loi dans le cadre de la Présidentielle de 2021. Le code électoral était-il fait à dessein pour exclure les candidats ‘’indésirables’’ de la course ? Pour apaiser les uns et les autres, le chef de l’Etat, lors de sa tournée de reddition de compte, avait fait la promesse d’ouvrir les élections. A sa suite, les partis politiques Up et Br, qui disposent de la quasi-totalité du parrainage, avaient aussi rassuré qu’ils donneraient le parrainage aux candidats qui le sollicitaient, tout au moins à ceux d’entre-eux qui viennent de partis politiques régulièrement constitués.


Mais à l’arrivée, c’est toute autre chose qui s’observe. Suivant la liste provisoire de la Céna, seuls trois duos ont pu avoir le parrainage nécessaire. Au nombre de ceux-ci, le duo du chef de l’Etat qui, à lui seul, s’est arrogé 118 parrains. Le duo constitué par Irénée Agossa, qui ne vient même pas d’un parti politique régulièrement constitué, a aussi obtenu le parrainage. Sont restés sur le carreau trois duos de partis régulièrement constitués à savoir le duo Reckya Madougou-Patrick Djivo du parti Les Démocrates, celui de Aïvo-Kérékou porté par les partis Dud et Gsr et le duo de Nathanaël Koty du parti Per. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé d’obtenir le parrainage. Des déclarations faites par ces partis, tout a été mis en œuvre pour avoir le nombre de parrainage requis. Il y en a même qui ont sollicité le service des huissiers de justice pour faire constater les démarches entreprises auprès des partis Up et Br. Prenant au mot le chef de l’Etat et les responsables des partis concernés, ils ont faire le nécessaire pour se voir attribuer le parrainage. Ils ont essayé d’éprouver jusqu’au bout le système du parrainage. Conclusion, ils sont arrivés à l’hypothèse de départ, celle d’une exclusion programmée et mis en œuvre. Les responsables des partis Up et Br auront beau se débattre, il y a trop de coïncidences, trop de similitudes dans les faits rapportés par les uns et les autres quant aux chicanes sur le chemin du parrainage. Les obstacles rencontrés par Reckya Madougou, Nathanaël Koty, Joël Aïvo et Dr Tayéwo Kokodé font douter de la bonne foi de ceux qui sont détenteurs du parrainage. C’est à croire qu’en clamant que les élections seront inclusives, les responsables Up et Br ne s’attendaient pas à ce que les candidats, notamment de l’Opposition, éprouvent jusqu’au bout le système de parrainage. Il y en a même dans le rang des élus qui n’est pas d’accord de l’usage fait de son parrainage. La volonté d’exclusion n’est-elle pas manifeste, au vu des témoignages ? Pour l’heure, les candidats recalés pour faute de parrainage comptent sur la Cour constitutionnelle pour établir cette évidence et décider de l’application ou non de la loi sur le parrainage dans le cadre de la présidentielle d’avril 2021.



M.M
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