Président d’honneur du Parti pour l’Engagement et la Relève (Per), Dr Nathanaël Koty et son binôme n’ont pu franchir le cap de la sélection des candidatures provisoires par la Céna, pour le compte de la présidentielle fixée au 11 avril 2021. En dépit de sa bonne volonté et de sa détermination, le duo a été recalé. L’une des raisons, le défaut de parrainage. Mais non pas sans avoir essayé d’éprouver les deux formations politiques de la Mouvance qui sont détentrices de la quasi-totalité des parrains. Est-il besoin de revenir sur la démarche méthodique menée par le Per et rendue publique dans un communiqué qui met à nu « la machine d’exclusion » de l’Up et du Br (les deux partis de la Mouvance) ? Faisant suite à la délibération du vendredi 12 février 2021 de la liste provisoire de candidatures à l’élection présidentielle par la Commission électorale nationale autonome, et au terme de laquelle 17 dossiers de candidature dont la sienne ont été rejetés, le Dr Nathanaêl Koty formule et dépose, en début de semaine, deux recours à la Cour constitutionnelle. le Per, respectueux des textes de la République, sort ainsi de sa réserve parce que poussé à bout suite à cette injustice à lui faite sur le parrainage qui s’ajoute à son éviction de la course pour les dernières municipales alors qu’il a obtenu le récépissé provisoire de la Cena.
Pour en venir aux deux recours, il faut dire que Dr Koty du Per demande à la Haute juridiction de prononcer d’une part la violation de la Constitution par le duo Patrice Talon et Zimé Talata, puis d’autre part, l’irrecevabilité de la candidature du duo Corentin Kohoué et Irénée Agossa. Sur le premier recours, le requérant soutient que la Cena a fait une interprétation approximative des articles 44 nouveau de la Constitution et 132 du Code Électoral portant sur les conditions d’éligibilité aux fonctions de Président de la République du Bénin et de Vice-Président. Ce qui cloche et qui est dénoncé icic’est le fait que ce duo s’est taillé la part du lion par rapport au nombre de parrains disponibles ; ce qui a restreint le nombre de candidatures à 3 contre 9 candidatures possibles et porte de ce fait atteinte au droit d’éligibilité d’autres potentiels candidats. Au sujet du cas Kohoué-Agossa, le recours constate que ce duo n’a pas été porté par un parti ayant son récépissé d’existence légale en République du Bénin. Aussi, devrait-il avoir 32 parrainages. Les regards sont tounés vers le président Djogbénou et sa Cour quant à la suite à donner à ces recours.