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Dénonciations de la convocation d’acteurs politiques de l’opposition à la Criet : « Les démocrates » sont-ils au-dessus de la loi ?

Publié le lundi 22 fevrier 2021  |  Le Matinal
Eric
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Eric Houndete, président du parti ``Les Démocrates``membre de L`opposition lors de lancement du Front pour la restauration de la démocratie collective
Cotonou, le 13 janvier 2021, la coalition de l`opposition ``Front pour la restauration de la démocratie collective `` mis sur les fonds baptismaux. Se regroupement vise le retour aux acquis de la Conférence nationale des forces vives de février 1990.
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La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a convoqué pour les 19 et 22 février 2021, trois responsables du parti « Les démocrates » dans le cadre d’une affaire de sabotage du processus électoral. Cette interpellation de la juridiction a été très tôt interprétée à tort par la candidate recalée à la Présidentielle du 11 avril 2021, Reckya Madougou, et sa formation politique comme une intimidation et un harcèlement judiciaire sur les militants de la formation politique de l’opposition alors que nul n’est au-dessus de la loi.

Nourénou Atchadé, premier vice-président et Justin Adjovi secrétaire national à la trésorerie et au patrimoine du parti « Les démocrates » étaient à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) vendredi 19 février pour tentative de sabotage du processus électoral. Ce lundi 22 février, le coordonnateur adjoint de la 8ème circonscription électorale, Bio Dramane Tidjani, doit également se présenter au siège de la Cour spéciale à Porto-Novo pur une audition. Cette convocation du Procureur spécial Mario Mètonou a été très tôt récupérée par la candidate ajournée de la course à La Marina, Reckya Madougou, et le parti « Les démocrates ». Dans un message posté sur sa page Facebook ce week-end, l’ancienne ministre de la Justice du président Yayi Boni a, de façon abusive, attribué la convocation à un « terrorisme politique au Bénin » et à « des menaces et intimidations des opposants et activistes ». 24 heures après, c’est le parti même qui est monté au créneau. A travers un communiqué signé de son président Eric Houndété, la convocation des responsables de la formation politique de l’opposition a été dénoncée. Elle a été assimilée à « un harcèlement judiciaire constitutif de torture morale inacceptable ». Pour le parti dont le président d’honneur est Yayi Boni, « à l’analyse, les motifs de la convocation seraient basées sur des rumeurs et fausses informations sur des activités régulières du parti ». Même si c’était le cas, va-t-on empêcher à la justice de faire son travail alors que le Bénin est un Etat de droit ? Absolument pas ! Reckya Madougou, Eric Houndété et leur compagnie le savent très bien. Le Bénin n’est pas un no man’s land. Chacun doit pouvoir répondre de ses actes quelque soit son obédience politique. Si c’était vraiment des rumeurs comme l’estime le parti, les intéressés n’auront qu’à prouver leur innocence dans ce qui leur est reproché. Il est hors de question de vouloir se cacher derrière le manteau d’opposant pour poser des actes susceptibles de déstabiliser le pays, sans que la justice ne cherche à situer les responsabilités. La vive protestation émise dans le communiqué ne doit aucunement émousser l’ardeur du procureur spécial. Il faut que Mario Mètonou aille jusqu’au bout pour élucider l’affaire pour laquelle les intéressés ont été convoqués. C’est à ce prix que le pays sera épargné du plan funeste ourdi par les ennemis du développement pour installer le chaos.

Toujours dans la diversion

Le parti « Les démocrates » n’est visiblement pas convaincu que le rêve de voir se mettre en œuvre les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) en application et la tenue les fameuses assises nationales sont des vœux irréalisables. Dans le communiqué dont se sont fendus Eric Houndété et les siens, la question a été encore remise au goût du jour. « Le parti rappelle au gouvernement et à son chef l’exigence de la mise en œuvre des décisions de la Cadhp et les assises nationales demandées en vue de créer les conditions propices pour une élection crédible et inclusives gage de paix sociale », peut-on lire. Jusque-là, la formation politique semble ne pas comprendre que le processus électoral est irréversible après s’y être auto-exclue par des comportements anti républicains. Le calendrier électoral suit son cours normal. Après la transmission du rapport médical des candidats par le collège des médecins assermentés vendredi 19 février, la Cour constitutionnelle est attendue pour statuer et rendre publique la liste des candidatures validées pour participer à la course à La Marina. Les carottes étant cuites, les « démocrates » feraient mieux de tourner cette page du 11 avril pour commencer par préparer 2023 et 2026 au risque de se faire encore surprendre pour une énième fois.

Abdourhamane Touré

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