(Agence Ecofin) - Considérée comme un indicateur essentiel du niveau des institutions, la présence en ligne reste un défi majeur pour les universités africaines. Pendant que certaines multiplient les efforts pour se digitaliser, d’autres sont encore à la traîne, comme l’indique le Webometrics Ranking 2021.
L’Université Cheick Anta Diop au Sénégal est la plus digitale d’Afrique subsaharienne francophone, d’après l’édition 2021 du Webometrics Ranking , un classement universitaire mondial lancé depuis 2004 par le Conseil espagnol de la recherche. Ce classement répertorie les établissements de l’enseignement supérieur sur la base de leur présence académique sur le Web et de leurs services digitaux.
Le classement paru à la fin du mois de janvier 2021 classe l’université sénégalaise à la 77e position continentale. Elle est suivie de l’Université d’Abomey-Calavi au Bénin, 91e africaine. La troisième position est occupée par l’Université de Yaoundé I au Cameroun (105e en Afrique).
Dans ce classement, le Cameroun se démarque avec 5 universités. En plus de l’Université de Yaoundé I, les 4 autres représentantes sont : l’Université de Dschang (107e en Afrique), l’Université de Buea (115e), l’Université de Maroua (175e) et l’Université de Ngaoundéré (188e).
Les autres universités de ce top 10 sont : l’Université d’Antananarivo à Madagascar (165e continentale), l’Université Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire et l’Université de Kinshasa en RDC respectivement 109e et 192e en Afrique.
En considérant les 200 meilleures universités du classement général en Afrique, L’Egypte domine avec 37 universités. Elle est suivie du Nigeria qui compte 32 universités et de l’Algérie avec 28. L’Afrique du Sud qui compte 8 des 10 premières universités africaines s’en sort avec 23 universités au total.
L’objectif de ce classement est de promouvoir la présence académique sur le Web, en soutenant les initiatives de libre accès pour augmenter de manière significative le transfert des connaissances scientifiques et culturelles générées par les universités.
Dans le même temps, les universités qui maintiennent des normes de qualité augmentent leurs chances d'être mieux classées sur la scène internationale. En cela, les données Webometrics ont été considérées comme un point de référence pour améliorer la visibilité en ligne et les performances des établissements d'enseignement supérieur.
Dans un monde de plus en plus digital, la présence en ligne des entreprises et des institutions devient indispensable. Pour les universités et autres centres de formation, les avantages sont nombreux.
Elle permet d’évaluer la notoriété pour inciter l’intérêt des étudiants et des investisseurs. En Afrique, très peu d’institutions s’y intéressent. Ainsi, elles restent moins visibles que celles des autres parties du monde.
Le classement Webometrics est publié 2 fois par an. Il n'est pas un classement des sites Web des universités, mais des universités à partir de 4 principaux indicateurs numériques que sont : le partage des connaissances publiques, l’impact du contenu Web, les citations des chercheurs et les documents publiés.
Les 10 universités d’Afrique francophone subsaharienne les plus présentes sur le Web