Prévu dans le Programme d’Action du Gouvernement (Pag), le projet « Fonds de bonification » sera lancé dans une quinzaine de jours. Face aux hommes des médias, hier jeudi 25 février à Cotonou, Gilbert Déou Malé, directeur général du Fonds des Arts et de la Culture, a présenté les avantages de cette initiative qui contribuera à la professionnalisation du secteur culturel au Bénin.
Annoncé au début du quinquennat, le projet «Fonds de bonification» sera lancé en mars prochain à Cotonou. L’information a été donnée aux journalistes culturels, hier, jeudi 25 février à Cotonou par Gilbert Déou Malé, directeur général du Fonds des Arts et de la Culture (Fac).
Selon lui, c’est soucieux de la professionnalisation du secteur culturel que le chef de l’Etat Patrice Talon a initié ce projet. « Parti du constat que les acteurs culturels vivaient dans la précarité en dépit des investissements dans le secteur, le président Patrice Talon a créé ce fonds pour les soulager », a-t-il expliqué. Pour le directeur général du Fac, le Fonds de bonification constitue un accompagnement que l’État a mis en place en vue d’encourager la création des industries culturelles dans le pays. «Ce n’est pas un fonds pour conduire les artistes ou promoteurs culturels à l’endettement mais plutôt un appui majeur à ces derniers» a-t-il poursuivi. A l’en croire, deux institutions bancaires ont accepté d’accompagner cette initiative du gouvernement au profit des acteurs culturels.
Loin de remplacer le Fonds d’Aide à la Culture ou les autres appuis de l’Etat au secteur, le Fonds de bonification constitue un moyen pour permettre aux acteurs d’avoir accès aux crédits. L’Etat va jouer sa partition en payant les intérêts que le prêt contracté pourrait induire. Ce fonds est transparent, car il suffit pour les acteurs culturels de déposer un dossier à la banque qui jugera de l’opportunité d’accorder le financement.
« L’enveloppe pour la bonification est à la charge de l’État », a-t-il signalé.
A travers ce fonds, le gouvernement tient à sortir le secteur culturel de l’informel, selon Gilbert Déou Malé. Toutes choses qui vont favoriser, selon ce dernier, l’avènement d’une économie culturelle, la création de l’emploi et des œuvres compétitives et exportables.
« A terme, les artistes peuvent vivre de leur art », a-t-il conclu.
Séfou Alidou, ancien président du Conseil d’administration du Fonds des Arts et de la Culture, qui a travaillé sur le projet, a salué la clairvoyance du chef de l’État. Pour lui, le gouvernement entend sortir les acteurs culturels de la mendicité à travers ce fonds. « L’État a le devoir d’accompagner les artistes à s’accomplir et c’est ce que nous sommes en train de faire», a-t-il expliqué avant d’inviter les promoteurs culturels à saisir cette opportunité.