Au fur et à mesure que la date du 11 avril 2021 retenue pour le premier tour de la Présidentielle s’approche, des Béninois s’illustrent maîtres dans l’art de tenir des propos violents qui menacent la paix sociale. Après les mises en garde du ministre de la Communication et de la poste, Alain Orounla, le mercredi 24 février 2021, il faudra que le gouvernement fasse montre de fermeté pour décourager de pareils actes.
« La paix n’est un vain mot, mais un comportement », disait l’ancien président ivoirien Félix Houphouet-Boigny. En cette période au cours de laquelle le Bénin s’achemine vers le premier tour de l’élection présidentielle, des propos va-t-en guerre sont tenus par des citoyens. Ces appels à la violence à visage découvert par une frange de la population sont de plus en plus récurrents. Ils ne sont pas de nature à préserver la paix sociale chère aux Béninois. Le dernier de ces propos en date, a été tenu cette semaine par l’ancien conseiller technique du ministre de la Communication à la faveur de l’interpellation du coordonnateur adjoint. Dans des capsules audio et vidéo abondamment relayées sur les réseaux sociaux, Fred Houénou estime que l’« heure est grave dans notre pays » après l’interpellation du coordonnateur adjoint du parti “Les démocrates” dans la 8ème circonscription électorale. Prenant fait et cause pour la candidate recalée à la Présidentielle du parti “Les démocrates” qu’il a rejoint par un coup de baguette magique dans la foulée de l’élection présidentielle, Fred Houénou a tenu au lendemain de l’audition de Bio Dramane Tidjani des propos suffisamment graves qui menacent la paix sociale. Tout comme lui, d’autres citoyens politiques en l’occurrence, se font également remarquer à travers les mêmes propos. C’est le moment plus que jamais pour le gouvernement de se montrer ferme sur le sujet. Après les mises en garde du porte-parole du gouvernement, il faudra passer à l’acte. Tout propos violents de nature à déstabiliser le pays doit faire l’objet d’interpellation systématique surtout quand c’est sur les réseaux sociaux. Le Bénin est un Etat de droit. Le ministre porte-parole du gouvernement a très bien fait de le rappeler mercredi 24 février 2021, lors des réponses aux questions d’actualité. Il va falloir que ceux qui tiennent des propos incendiaires commencent à en répondre devant la justice pour que cesse définitivement des déclarations tous azimuts.