Invité sur l’émission hebdomadaire « Ma part de vérité » de Golfe TV, le ministre de la communication et de la poste a abordé plusieurs questions relatives à l’actualité nationale, en l’occurrence la période électorale en cours au Bénin. Il a, comme lors de l’un de ses points de presse tout récemment, réitéré l’engagement et les dispositions pour éviter tout appel à la violence et à l’insurrection en cette période marquée par l’élection présidentielle d’avril prochain.
« Aucun Béninois, aucun membre du gouvernement, aucun acteur politique ne voudrait revivre ce que notre pays a connu les 1er et 02 mai 2019. Tout est mis en œuvre par le gouvernement afin que cette situation ne se reproduise. » C’est en ces termes que le ministre de la communication et de la poste Alain Orounla a assuré les populations béninoises des dispositions prises par le gouvernement et mettre en même temps en garde les acteurs incitateurs à la violence en cette période électorale. Selon ses explications, le gouvernement a eu l’occasion de se prononcer officiellement pour décourager et dissuader avant même que l’idée ne germe ou ne naisse, toute velléité d’appel au boycott, à l’insurrection, et au terrorisme. Selon le ministre de la communication, ce sont les acteurs politiques qui n’ont jamais le courage de leurs opinions qui instrumentalisent les citoyens, et surtout les plus jeunes en ces périodes sensibles.
« Que la sensibilisation soit faite », a recommandé le porte-parole du gouvernement car, « ce que nous avons en partage, c’est ce petit pays aux grandes potentialités ; les potentialités ne peuvent pas devenir des réalités si on rentre dans des affrontements et des confrontations où il peut y avoir des situations malheureuses ou préjudiciables ». « Nous ne voulons pas revivre ces incidents et le président de la République est le premier à vouloir l’éviter », a précisé le porte-parole du gouvernement. Profitant de l’occasion, Alain Orounla a invité chaque parent à parler à ses enfants, aux adolescents ou aux jeunes majeurs qui, pour lui, sont plus fragiles et plus faciles à manipuler. « Que chaque instituteur, chaque professeur, toute personne qui a de l’autorité, de l’influence sur les jeunes (les mineurs, les jeunes majeurs) parlent afin qu’ils ne se lancent pas dans cette aventure », a-t-il lancé.
Le parrainage et la supposée main invisible de Talon dans l’opposition
« Nous devons à la vérité de reconnaître que la question de la polémique sur le parrainage est vidée. Cette question a été épuisée par tous les acteurs politiques. Et le gouvernement pour sa part, à l’occasion de la Conférence de Presse tenue le 16 février, a donné des indications pour démontrer que cette question n’est plus d’actualité, car aujourd’hui la question qui se pose, c’est de savoir lequel des trois duos retenus par la Commission Électorale Nationale Autonome ainsi que par la Cour Constitutionnelle va emporter l’adhésion des électeurs béninois dans le cadre de la présidentielle du 11 avril prochain », a dit le ministre de la communication pour clore la question. Selon ses explications, cette question du parrainage est vidée et le processus électoral suit son cours.
A la question de savoir ce qui pousse le chef de l’Etat à éviter la compétition, le ministre de la communication a rassuré du contraire. « Le Président de la République n’a rien à redouter d’une compétition qui est ouverte à toutes les obédiences politiques puisque aujourd’hui, nous avons un duo de la mouvance face à deux duos de l’opposition. Il y a même plus de chance que l’on cristallise les chances sur deux duos redoutables, je ne vois donc pas de peur, car à mon avis, il n’y a pas de petite candidature », a-t-il précisé avant de repréciser la bonne organisation de la mouvance présidentielle pour gagner ces élections. « Contrairement à ceux qui manquent d’organisation et de structuration en leur sein, nous autres faisons plus preuve de cohérence, de cohésion et d’homogénéité parce que nous n’avons eu aucune difficulté à désigner notre duo unique pendant que dans les rangs des forces de l’opposition, ça a été la cacophonie, ça a été l’accord sur le désaccord et la difficulté à désigner des représentants d’une frange de la population qui serait contre les réformes du Président Patrice Talon ».