Dernier Hommage À Feu Député Jean-Pierre Babatoundé: Un Parcours Professionnel, Militant Et Politique Bien Accompli, Selon Louis G. Vlavonou

Publié le mercredi 3 mars 2021 | Matin libre

© aCotonou.com par DR
Le siege de l`assemblée nationale du Bénin

Le vendredi 26 février 2021, un hommage dû à son rang lui a été rendu au Palais des gouverneurs de Porto-Novo par ses homologues députés de cette 8ème législature après son décès survenu le vendredi 5 février 2021 dans sa 71ème année au Cnhu Hubert Maga de Cotonou. Il s’agit bien du député Ibitècho Jean-Pierre Babatoundé. La cérémonie présidée par le Président Louis G. Vlavonou a enregistré plusieurs témoignages qui en disent long sur l’homme qu’a été, le feu Ibitècho Jean-Pierre Babatoundé.

Ancien maire de la Commune de Kétou, Ibitècho Jean-Pierre Babatoundé a été ancien ministre de l’environnement et de la protection de la nature de 2006 à 2007 dans le tout premier gouvernement de l’ex-président Thomas Boni Yayi. Après son départ du gouvernement, il s’est consacré à la vie politique locale de sa commune d’origine Kétou. Conseiller stratégique des oreilles qui veulent l’écouter, feu Ibitècho Jean-Pierre Babatoundé a eu un parcours politique et militant bien accompli.

Militant et responsable du Mouvement africain pour le développement et le progrès (Madep) et du parti Union fait la Nation (UN), il est, depuis l’avènement de la réforme du système partisan, membre fondateur du parti Union progressiste (Up). Il a été élu député à l’Assemblée nationale 8e législature sous la bananière du parti Union progressiste dans la 22e circonscription électorale composée des communes de Pobè et de Kétou…

Au plan professionnel, feu Ibitècho Jean-Pierre Babatoundé a laissé des traces qui parlent aujourd’hui en son nom. On en veut pour preuve les témoignages faits tant par le Président de l’Assemblée nationale dont il est l’aîné à la douane béninoise que par le Directeur général des douanes et des droits indirects Charles Sacca Bouko Inoussa et le Chef de la brigade mobile des douanes de l’Ouémé.

«Le Colonel Ibitècho Jean-Pierre Babatoundé a connu une brillante carrière au sein de l’administration des douanes qui ne cesse de le pleurer. Il a intégré la douane le 1er octobre 1976. Après sa formation professionnelle, il fut nommé chef division comptabilité de la Direction générale des douanes. Après ce poste, il fut promu chef service comptabilité douanière, actuelle Recette nationale des douanes. Au niveau de cette Direction, il a totalisé 07 ans de service avant d’être affecté au Port de Cotonou en qualité de chef visite où il fit 03 ans. C’est après ce poste qu’il fut nommé à Porto-Novo chef de la Brigade mobile des douanes pour l’Ouémé. Il est parti de ce poste en 2006 pour une aventure politique. Il fut admis à faire valoir ses droits à la retraite le 1er janvier 2007 ». Voilà retracé en peu de mots le parcours professionnel de l’illustre disparu.

Il convient de préciser que c’est lui qui, en 1990, a créé le premier syndicat des douanes dont il a été pendant trois mandats le Secrétaire général avant de passer la main à l’actuel Président de l’Assemblée nationale du Bénin avec qui il a milité ensemble dans des mouvements scolaires et universitaires.

« Aussi loin que remontent ces souvenirs, depuis le lycée Béhanzin où nous étions les prestigieux Matheux rêvant d’intégrer les grandes écoles de sciences pour devenir qui, ingénieur, qui pilote d’avion, la providence nous conduisit, non pas dans les moins prestigieuses écoles, mais dans la plus prestigieuse Ecole des Douanes, celle de Neuilly-sur-Seine où tu me devanças quelques années plus tôt.

Mais avant, les luttes estudiantines qui nous ouvrirent les portes de la clandestinité du combat de la lutte anti impérialiste eurent pour corollaire notre combat contre l’injustice, le favoritisme dans l’Administration des Douanes de l’époque où tu t’es fait remarquer lors des Assises du 13 Novembre 1990. Ce jour-là, le choix a été unanimement porté sur ta personne pour conduire le comité préparatoire du néo syndicalisme au lendemain de la conférence des Forces Vives de la Nation. Je me souviens encore de ce 09 février 1991 au congrès constitutif du Synad où tu fus élu comme le 1er Secrétaire général de ce tout nouveau syndicat voulu fort et influent par 134 voix sur 134 et tu y resteras trois mandats durant. Comment pourrais-je oublier cette valeur syndicale, charge que j’ai assumé à ta suite jusqu’à notre retraite le 1er Janvier 2007 ? », a rappelé le Président Louis G. Vlavonou.

Kola PAQUI

Commentaires

Dans le dossier