Edouard Balladur mis hors de cause dans ‘’l’affaire Karachi’’, Nicolas Sarkozy condamné en première instance pour ‘’corruption’’, hier c’était Richard Nixon qui a été contraint à la démission suite au ‘’Watergate’’…A toutes ces affaires ayant mis en cause d’illustres personnalités dans des démocraties établies, on peut ajouter celles plus proches de nous, dont la fameuse ‘’affaire d’empoisonnement’’ de laquelle Patrice Talon s’en est sortie après un feuilleton judiciaire retentissant !
Moralité, il est récurrent que des personnalités publiques, et pas des moindres, soient mises en cause par la justice. Qu’elles soient condamnées, c’est justice, et qu’elles en sortent indemnes est tout aussi justice. Il en sera ainsi également de ‘’l’affaire Madougou’’ qui défraie actuellement la chronique et qu’il convient d’aborder avec circonspection et sérénité. Et ce, sans a priori négatif. Une telle observation est de mise, pour une administration efficiente de la justice sans qu’il soit nécessaire de se laisser aller à des interprétations tendancieuses, notamment en raison de la période à laquelle survient l’affaire et du ‘’statut’’ de la mise en cause.
Il va sans dire que cette dernière bénéficie, comme le souligne justement son avocat, de la présomption d’innocence, conformément au principe sacro-saint qui régit le judiciaire ici comme ailleurs. Mais ce principe sous-entend de fait et par déduction que vous êtes tout aussi présumé coupable lorsque vous êtes mis en accusation. Ce n’est pas osé de l’affirmer, évidemment sous réserve de ce que cette culpabilité soit établie par la justice !
Le glaive de la justice a vocation à frapper aveuglément, autrement dit sans parti pris, sans savoir si mécréant est le justiciable ou si fervent croyant il est ! S’il se prévaut du rang de prince ou s’il est un manant ou un gueux! Evidemment, opposante déclarée au régime actuel, à l’orée d’une élection présidentielle, il faut avouer que le moment parait bien ‘’mal venu’’ pour voir Réckya Madougou entre les mailles de la justice. Cela fait…mauvais effet ! Toutefois, nul n’est au-dessus de la loi, et au lieu de céder à la faiblesse d’une vue de l’esprit, et si nous ne retenions que l’image de cette belle icône aux yeux bandés tenant balance et glaive, symbole poignant d’impartialité et de justice ?