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Art et Culture

Exposition collective "(in) visibles femmes souveraines" : 5 artistes mettent en lumière les femmes de l’ombre

Publié le mardi 9 mars 2021  |  Fraternité
Exposition
© Autre presse par DR
Exposition collective "(in) visibles femmes souveraines"
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L’Institut Français de Cotonou, en collaboration avec l’ambassade de France, abrite du 05 mars au 19 avril prochain une exposition d’œuvres d’art. Il s’agit de tableaux peints, de sculptures, de photographies appliquées, d’installations interactives, d’affiches, à travers lesquels Moufouli Bello, Sènami Donoumassou, Sophie Négrier, Ishola Akpo et Joannès Mawuna honorent les femmes de l’ombre à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme. Selon l’artiste Ishola Akpo et commissaire de cette exposition, « cette exposition vise à présenter le travail de cinq artistes qui se sont saisis de la place de la femme dans la société d’hier et aujourd’hui, pour évoquer les figures de femmes souveraines, femmes puissantes, femmes résilientes, femmes résistantes, femmes créatrices et femmes actives ». En effet, il s’agit de portraits qui allient l’histoire et l’art. Mieux, ces tableaux replongent le visiteur dans l’histoire du Bénin, en particulier celle de la reine Tassi Hangbè sœur jumelle du roi Akaba. La seconde thématique est relative au quotidien des femmes à travers ce qu’elles savent faire, ce qu’elles font en générale de leurs quotidiens et leurs atouts. Dans son œuvre de 2/2,5m, Moufouli Bello présente la reine Tassi Hangbè. Sophie Négrier quant à elle, se base sur des photographies de seins nus pour nous présenter son travail. Un choix artistique pour montrer que la femme est d’abord perçue par la beauté de ses seins avant toute autre partie de son corps. « Le sein s’inscrit en filigrane de l’histoire des mythes relatifs aux femmes guerrières et est un sujet de tant de controverses. C’est non seulement un symbole de maturité, de féminité, de fantasme, mais semble parfois plus un l’objet pour l’autre qu’un fragment de l’être », a-t-elle affirmé. Tout comme elle, Sènami Donoumassou a voulu rappeler à travers sa récade, une histoire de Tassi Hangbè qui reste à écrire dans la riche histoire du royaume d’Abomey. Cette œuvre se veut être une réparation symbolique à l’égard de cette reine, de toutes les autres qui ont régné sur le continent, mais également pour toutes les femmes qui ont été effacées de l’histoire. Elle présente aussi un autre élément qui attire plus d’un. Il s’agit du contenu des sacs à main des femmes. En l’exposant, elle met en lumière la multiplicité des femmes et leur complexité. Joannès Mawuna, photographe présente une série photographique de femmes occupant des métiers dits « d’homme ». A travers ce projet artistique, il souligne la répartition inégale des activités et responsabilités entre les sexes. Enfin, Ishola Akpo à travers ses photographies explorent les mémoires et l’héritage des reines africaines à travers des portraits fictionnels.
Marina HOUNNOU(Coll.)
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