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« Les démocrates » dans la diversion

Publié le vendredi 12 mars 2021  |  Le Matinal
Les
© Autre presse par DR
Les Démocrates (LD)
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Se réclamant de l’opposition, le parti « Les démocrates » n’est-il pas en train de traverser une grosse crise à l’interne après la disqualification de sa candidate à l’élection présidentielle, Reckya Madougou, et son arrestation pour son présumé projet d’assassinat de deux personnalités de la ville de Parakou ? Tout semble l’indiquer selon le Consultant politique et Expert électoral, Agapit Napoléon Maforikan. A son avis, le parti se mélange les pédales depuis peu, faute d’une bonne organisation et de la posture de son président d’honneur, Boni Yayi, qui est toujours dans la posture d’en découdre avec l’actuel chef de l’Etat. Lire des extraits de son intervention sur E-Télé hier jeudi 11 mars 2021.

« …Le quotidien « Le Matinal », dans sa livraison du mercredi 10 mars 2021, informait que l’ancien président de la République, Boni Yayi, prépare une nouvelle tension à Savè. Pour le parti »Les démocrates’’, il s’agit d’affirmations gratuites de la part de ce média. C’est sa position sur le sujet. On la respecte. Seulement, le drame avec cette formation politique est qu’elle est tout le temps dans la négation de la République. Lorsqu’on écoute l’ancien ministre Alassani Tigri qui déclare, par exemple, que le président Patrice Talon doit passer service le 05 avril 2021 et qu’il n’y aura pas d’élection sans l’opposition, on tombe des nues. De quelle Constitution fait-il référence ? En effet, la question du passage de témoin entre l’actuel Chef de l’Etat et son successeur est déjà réglée dans la Constitution du 11 décembre 1990 version révisée. La loi fondamentale indique notamment dans l’article 157-3 que le mandat du président de la République en exercice s’achève à la date de prestation de serment du président de la République élu en 2021 à 00 heure. A partir de cet instant, tout discours qui tend à remettre en cause cette disposition serait en flagrante violation des lois de la République… »



« …On perd aussi ses repères quand Alassani Tigri indique que l’arrestation de Reckya Madougou s’est faite en violation des lois béninoises et de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Il s’agit là de propos qui souffrent d’objectivité. De quelle Constitution et de quelle Charte parle-t-il ? Ces questions méritent qu’il y réponde ».



Discours vulgaire



« …Cela sort de l’entendement que des personnes qui ont occupé de grandes responsabilités de l’Etat soient aussi vulgaires dans le discours et s’en prennent ouvertement au chef de l’Etat, celui qui est investi pour conduire le pays vers des horizons séduisants. On ne saurait prendre au sérieux un tel personnage. On ne saurait non plus vouer une admiration sans borne à ces anciens chefs de l’Etat qui, au lieu de se mettre au-dessus de la mêlée, préfèrent se rabaisser. Et c’est ce qu’a fait le président Nicéphore Dieudonné Soglo qui ne s’est pas embarrassé de mots et d’adjectifs pour porter atteinte à l’honneur de l’ambassadeur du Koweït, Issifou Moudjaïdou Soumanou. Un sage n’injurie pas. Il écoute, conseille et ordonne. C’est à cette école qu’est allé le magistrat Angelo Houssou. Il n’a invectivé personne dans son ouvrage « Je ne suis pas un héros ».



Un vrai démocrate



« …J’ai côtoyé ces personnalités du parti « Les démocrates » à un moment donné. Je peux assurer qu’ils ne sont pas démocrates tels qu’ils le revendiquent. Ils ne sont pas aussi ouverts au débat contradictoire. Ils l’ont prouvé quand ils soutenaient le président Boni Yayi. A l’époque, je les comprenais, parce que leur posture était d’aider l’élu de la Nation à exécuter son programme d’actions. Aujourd’hui, ils devraient faire autant, c’est-à-dire laisser le président Patrice Talon réaliser ses projets de développement aux populations… »



Incompréhensions



« …Par rapport à l’élection, ils s’y prennent très mal. Cela, à cause du président Boni Yayi. C’est de son fait qu’ils n’ont pu participer aux Législatives de 2019. C’est aussi du fait de leur président, Eric Houndété. Ce dernier, après avoir signé le rapport de la commission paritaire mis en place par le président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, pour le vote de lois dérogatoires est revenu plus tard renier sa propre signature. Pourquoi s’est-il comporter de la sorte ? Les Béninois sont toujours dans l’attente de ses réelles motivations… »
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