Les cadres du ministère du Plan et du Développement ont partagé des moments de communion et de réflexion avec le personnel féminin dudit ministère ce jeudi 11 mars à Cotonou, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
Le personnel féminin du ministère du Plan et du Développement sacrifie à la tradition de la Journée internationale des droits des femmes (Jif). Pour le compte de l’édition de cette année, la priorité a été donnée à des réflexions sur la condition féminine.
Au menu de cette célébration, des thèmes comme « Impacts de la Covid-19 et ses variants britanniques », « Leadership professionnel des femmes: comment concilier vie professionnelle et familiale ?» ont été abordés afin de faire toucher du doigt les réalités que vivent les femmes au quotidien quels que soient leurs domaines d’activité.
L’option du comité d’organisation se justifie lorsqu’on sait qu’en dépit des progrès, plusieurs femmes continuent de souffrir dans le monde. Le diagnostic que pose Armelle Ahamidé Méangoua, présidente dudit comité, est évocateur : « Nombre de femmes continuent de subir des pratiques déshumanisantes telles que la mutilation génitale féminine. Des femmes et des filles vivent encore dans des environnements où elles ne jouissent malheureusement pas pleinement de leurs droits pour s’opposer à ce qu’elles subissent dans leurs corps, notamment en ce qui concerne le consentement aux relations sexuelles, la décision de grossesse, la taille de leur famille ou l’accès aux services de santé ».
Dans les situations de conflits, les femmes et les jeunes filles demeurent vulnérables. « Le viol étant désormais l’un des affres de la guerre et de l’instabilité politique », poursuit-elle. A cela s’ajoutent les difficultés liées à l’avènement de la Covid-19. « Le confinement a eu pour conséquence la recrudescence des violences à l’égard des femmes », analyse-t-elle.
Renforcer le leadership
La situation des femmes n’est pas meilleure au Bénin. Elles sont exposées à plusieurs difficultés en dépit des efforts des pouvoirs publics pour redresser la barre. La crise sanitaire en ajoute à leur vulnérabilité. Raison pour laquelle, le pays a choisi de s’aligner sur le thème retenu à l’international dans le cadre de la Jif intitulé, « Leadership féminin, pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19», convaincu que lorsque les situations sont favorables, les femmes jouent un rôle prépondérant en matière de gestion des crises humanitaires et des catastrophes.
« Ce thème dénote le rôle des femmes dans la gestion efficace de la pandémie à travers l’élaboration des plans et programmes et la mise en œuvre des stratégies contre la Covid-19 », explique Armelle Ahamidé Méangoua.
Le Bénin est conscient de la contribution inestimable de ses femmes au développement. Pour elles, le gouvernement entend consentir tous les sacrifices afin d’affirmer davantage leur leadership. Abdoulaye Bio Tchané, ministre du Plan et du Développement dresse une liste non exhaustive des actions fortes du gouvernement à leur profit. Entre autres, le projet Assurance maladie pour le renforcement du capital humain, le microcrédit Alafia, la subvention directe des artisans dont les activités ont été impactées par la Covid-19, le plan de riposte contre la pandémie, la non-fermeture des marchés (durant la période du cordon sanitaire : ndlr).
Pour lui, le combat pour l’émancipation des femmes est un chantier de longue haleine qui doit être défendu aussi bien par les pouvoirs publics que les femmes. Il les exhorte à faire preuve de solidarité entre elles et à se mettre en évidence par leur dévouement au travail.