La vente des trophées d’espèces intégralement protégées est interdite. Cependant, de vils individus à la quête du gain facile ne manquent pas de stratégies pour s’adonner à ce commerce prohibé. En effet, un présumé trafiquant a été pris en flagrant délit de commercialisation de 02 pointes d’ivoires d’éléphants dans la ville de Natitingou dans le département de l’Atacora le jeudi 11 mars 2021. Cette arrestation est l’œuvre de la Police Républicaine de Natitingou, de African Parks Network-APN / Pendjari, avec la collaboration technique du Programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (Aalf-Benin). Il faut aussi ajouter l’implication active du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable, de la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse (Dgefc), du Cenagref, du Ministère de la Justice et celui de la Sécurité.
On ne le dira jamais assez, nul n’a le droit de détenir, de transporter, et de commercialiser les trophées d’éléphant qui est une espèce menacée d’extinction et classée sur la liste rouge de l’Union Internationale de Conservation de la Nature (Uicn). Le Bénin au regard des conventions qu’il a signées, se doit d’œuvrer pour la sauvegarde des espèces protégées. C’est fort de cela que le Gouvernement de la Rupture opte pour la "tolérance zéro" s’agissant des crimes environnementaux en vue de la gestion durable et la valorisation des ressources naturelles des aires protégées. Pour avoir voulu commercialiser ces 02 pointes pesant environ 6 kg, ce présumé trafiquant est en conflit avec la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. L’article 153 de cette loi punit d’une amende de 100.000 à 500.000F et/ou d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans quiconque fait circuler des trophées ou des dépouilles sans certificat d’origine. L’article 154 punit d’une amende de 300.000 à 800.000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. Il n’y a aucun doute que ce présumé trafiquant va répondre de ses actes devant la justice.