Le président sortant de la Cour suprême, Ousmane Batoko, était à l’honneur vendredi dernier devant collègues, amis et sa famille. Ceci, après avoir passé dix ans à la tête de cette haute juridiction. La cérémonie d’hommage a eu lieu au siège de l’institution à Porto-Novo. Deux moments forts ont retenu l’attention des invités à cette cérémonie. Il y a d’abord eu le moment du discours du président de la Chambre administrative de l’institution, Victor Dassi Adossou, qui est d’ailleurs promu nouveau président de la Cour suprême. Dans son message, ce dernier a salué les qualités de l’homme qui est en train de lui céder le fauteuil. « …Vous avez servi avec bonheur la maison justice pendant près de vingt ans (…) Avant de prendre les rênes de la Cour suprême, vous avez été membre du Conseil supérieur de la magistrature pendant un septennat. C’est dire que vous travaillez depuis si longtemps au lustre et au prestige non seulement de la magistrature, mais aussi à la grandeur du service public de la justice de votre pays. Il était juste et bon de vous rendre hommage pour les immenses services rendus au pouvoir judiciaire dans notre pays. Votre charisme et votre prestige au sein des magistrats des cours et tribunaux de la République ne sont nullement usurpés. Votre leadership éclairé, votre management participatif et collaboratif des questions touchant au meilleur fonctionnement de l’appareil judiciaire sont salués par l’ensemble de la compagnie judiciaire… », a dit le président Victor Dassi Adossou. Par ailleurs, il est revenu sur le parcours de l’homme, ses actions à la tête de l’institution pour son efficacité et sa modernisation, ses actions sur le plan international à travers l’Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones (AA-HJF) sans oublier l’ADJUCAF. L’autre moment captif de la cérémonie était celui où le président Ousmane Batoko délivrait son discours d’au revoir. Après avoir remercié ses hôtes pour leur marque d’amitié et de sympathie, il est revenu sur sa conception de la justice. « …La justice, on ne le dira jamais assez, constitue l’un des piliers de l’Etat. Elle n’est pas, pour nos concitoyens, une institution lointaine ou abstraite. Elle fait partie des services publics essentiels, car elle a en charge la défense de leurs droits et la protection de leurs libertés. Pour remplir cette mission, la justice doit être respectée pour ce qu’elle représente et pour le travail qu’elle accomplit ; elle doit être moderne, capable de sentir les urgences sociales de notre pays et de s’adapter à ses évolutions. Elle doit être efficace et performante plus que n’importe quelle administration de l’Etat et doit être comprise pour être écoutée… », a dit Ousmane Batoko.