Sur décision gouvernementale hier, le projet de loi cadre sur l’enseignement technique et la formation professionnelle sera transmis à l’Assemblée nationale pour examen et vote. Ledit projet couvre non seulement l’éducation de base, la post-éducation de base et l’enseignement supérieur, mais aussi les formations techniques et professionnelles sous tutelle d’autres départements ministériels, en dehors de ceux en charge de l’éducation. Au nombre des innovations introduites dans le texte, il y a la mise en place d’une approche éducative inclusive et holistique, le copilotage de l’enseignement technique et la formation professionnelle par l’Etat et le secteur privé, l’instauration d’un mode novateur de gouvernance pédagogique et administrative et l’arrimage de l’enseignement technique et la formation professionnelle avec les normes de la professionnalisation.
Les récentes statistiques montrent que 97% des élèves titulaires du Brevet d’études du premier cycle (Bepc), poursuivent leur cursus dans l’enseignement général contre 3% seulement dans l’enseignement technique et la formation professionnelle. Un déséquilibre d’une telle performance a pour conséquence de générer un grand nombre de titulaires de diplômes académiques au détriment de ceux justifiant de compétences techniques et professionnelles, toute chose qui alimente le chômage et le sous-emploi des jeunes. Pour remédier à cette anomalie, le gouvernement a élaboré la stratégie nationale pour promouvoir et développer l’Enseignement technique et la formation professionnelle. Cette réforme vise à inverser la tendance actuelle de la pléthore des effectifs de l’enseignement secondaire général au profit d’une orientation pertinente des apprenants vers l’enseignement technique et la formation professionnelle.