Le président de la République a reçu dans les locaux annexes de la présidence, jeudi 25 mars, le serment qui consacre l’entrée en fonction du nouveau président de la Cour suprême. Victor Dassi Adossou a désormais plein pouvoir pour exercer les charges à lui confiées à travers sa nomination en Conseil des ministres le 10 mars dernier.
Une sobre cérémonie en quatre temps a consacré, jeudi 25 mars, la prestation de serment et l’entrée en fonction du nouveau président de la Cour suprême. Présidents d’institutions de la République, anciens présidents de la Cour suprême, diplomates et autres personnalités ont été conviés dans les locaux annexes de la présidence de la République pour prendre part à cette cérémonie solennelle et indispensable sans laquelle, le nouveau président de la Cour suprême ne pourra toucher à son maillet.
L’acte premier a été la lecture par Dandi Gnamou, secrétaire générale de la Cour de l’article 10 de la loi 2004-07 du 23 octobre 2007 portant composition, organisation, fonctionnement et attributions de la Cour suprême. Lequel indique qu’avant d’entrer en fonction, le président et les autres magistrats de la Cour suprême prêtent un serment dont elle donnera lecture du texte. Suivra en acte 2, la lecture par Edouard Ouin-Ouro, secrétaire général du gouvernement, du decret N°2021- 96 du 23 mars 2021 portant nomination de Victor Dassi Adossou en qualité de président de la Cour suprême.
Après quoi, l’heureux du jour, vêtu de sa toge, pouvait se tenir fièrement debout, face au président de la République et prononcer son serment. Victor Dassi Adossou y va de toute la solennité de sa voix, le regard ferme et la main levée. Dans le silence absolu qui régnait sur place, on pouvait l’entendre dire « je jure de bien et fidèlement remplir ma fonction, de l’exercer en toute impartialité, dans le respect des lois, de garder le secret des délibérations et de votes, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation à titre privé sur les questions relevant de la compétence de la Cour et de me conduire en digne et loyal magistrat ». C’en sera fini ainsi pour l’acte 3 de la cérémonie. Acte à la suite duquel le président Patrice Talon a reçu son serment puis l’a renvoyé à l’exercice de ses fonctions.
Consécration méritée
Le chef de l’Etat a tout de même profiter de l’occasion pour indiquer que Victor Dassi Adossou n’a pas été promu par hasard. « Ceux qui vous connaissent ici savent que c’est une consécration méritée au regard de votre parcours… Je vais exprimer tout mon espoir que votre nomination consacre le renouveau de la justice et compter sur vous pour continuer l’œuvre », a indiqué le président. Tresseur de corde, le nouveau président le sera désormais, lui qui, reconnaitra le président Patrice Talon, doit entamer l’œuvre à la suite de Ousmane Batoko qu’il a dépeint comme un professionnel. Sous l’ère Adossou, le chef de l’Etat espère une renaissance de l’institution et compter sur lui pour renforcer la justice et restaurer la dignité du corps des magistrats