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Nigeria: Les prix des voitures d’occasion s’envolent

Publié le vendredi 26 mars 2021  |  L`événement Précis
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© Autre presse par DR
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Les prix des voitures d’occasion connues sous le nom de «Tokumbo» ont monté en flèche en raison du contrôle strict des frontières et de la flambée des taux de change, rapporte l’Agence de presse Nigériane (NAN). Un échantillon représentatif de concessionnaires automobiles, qui s’est entretenu ce jeudi avec NAN à Abuja, a déploré que cette évolution les conduise à la faillite. Alhaji Ali Adamu, un concessionnaire automobile, a déclaré à NAN qu’au cours du dernier mois, il lui avait été difficile de déplacer des voitures de Cotonou au Bénin vers le Nigéria. Et pour cause, de nombreux véhicules amenés par des itinéraires frauduleux avaient été saisis par des agents et des hommes du Service des douanes du Nigéria (NCS).
«Nous sommes tous inquiets maintenant; personne ne veut prendre le risque d’amener des voitures par nos itinéraires habituels pour éviter les contrôles douaniers et les saisies. Moi-même et d’autres concessionnaires ici, allons maintenant à Lagos pour acheter des véhicules déjà dédouanés où les droits de douane sont payés pour les vendre. Au moment où vous ajouterez les droits de douane, vous vous rendrez compte que ce n’est plus les affaires comme d’habitude», a-t-il déclaré.

Des taux de change élevés

Un autre concessionnaire automobile, Faisal Shehu, a attribué l’augmentation des prix actuels des voitures à un taux de change élevé. Il révèle qu’un modèle 2008 assez utilisé Toyota Camry d’Europe qui était autrefois vendu à N1,8 millions se vend maintenant entre N2,8 millions et N3 millions. Selon lui, un modèle de Peugeot 406 se vend désormais à 3,2 millions de nairas contre 1,8 million de nairas. Mark Atabo, qui vend des voitures d’occasion nigérianes à Abuja, a déclaré que le prix élevé des voitures Tokunbo avait poussé les gens à opter pour des voitures d’occasion nigérianes.
En raison de la forte demande et de la rareté, les prix des voitures d’occasion nigérianes avaient également augmenté, selon le concessionnaire. Ainsi, le prix de la Peugeot 206 d’occasion nigériane était passé à 1million de nairas alors qu’il était vendu à 650.000 nairas il y a quelques mois. De plus, le prix d’une Honda Accord d’occasion, modèle 2008 est également passé à 2 million de nairas contre 1,5 million il y a quelques mois. Pendant ce temps, c’est la détresse au niveau des clients. Mme Margaret John, qui est venue à la recherche d’une Toyota Camry d’occasion nigériane, a déclaré à NAN dans un magasin de voitures à Abuja, qu’elle était étonnée de l’augmentation soudaine des prix des voitures. Elle a indiqué que depuis plus d’un mois maintenant, elle cherchait une Toyota Camry d’occasion à acheter, mais qu’elle ne pouvait pas l’obtenir. Cette commerçante dénonce même le coût élevé des voitures nigérianes, ajoutant qu’elle ne pouvait pas se le permettre, d’où son intérêt pour les voitures d’occasion nigérianes.

La douane entre dans la bataille

La NAN rapporte que le contrôleur général des douanes, le colonel à la retraite Hameed Ali, avait déclaré que ses services avaient resserré les frontières grâce à un maintien de l’ordre efficace en collaboration avec les douanes des pays voisins. Une patrouille frontalière conjointe avait été mise en place en collaboration avec le Bénin et le Niger pour assurer un contrôle efficace des frontières. «Nous avons rouvert nos frontières et nous travaillons maintenant avec nos voisins, nos homologues du Niger et de la République du Bénin. Nous devons proposer un concept qui nous donne maintenant la possibilité de surveiller et de gérer nos frontières sans fermer les sorties et les entrées. C’est ainsi que nous avons mis au point une patrouille frontalière conjointe», a-t-il expliqué. Chaque pays impliqué a établi sa propre patrouille mais il y a eu jusqu’à présent une synergie entre les opérateurs de ces patrouilles frontalières conjointes. Ainsi, les officiers et les hommes impliqués dans ces patrouilles communiquent et échangent souvent des renseignements pour une gestion efficace des frontières. «S’il y a des mouvements de personnes ou de marchandises illicites, ils communiquent de cette extrémité à notre fin, nous le faisons aussi. Nous avons également échangé la liste des articles interdits, comme ceux dont la République du Bénin ne veut pas dans son pays. Donc, nous nous assurons de les bloquer ici avant qu’ils ne traversent. De l’autre côté aussi, il y a des choses que nous ne voulons pas voir au Nigéria. Par exemple, il est toujours interdit aux produits de volaille d’entrer au Nigéria. L’accord est que, sur une base mensuelle, nous continuerons à recevoir des rapports sur la façon dont les choses se déroulent. Au quotidien, il y aura une interaction entre eux et nous espérons que cela contribuera à réduire l’afflux d’articles illicites à destination ou en provenance du Nigéria», a indiqué l’officier supérieur de douane.

Olivier ALLOCHEME
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