La direction départementale de l’Eau et des Mines de l’Atacora-Donga avec le soutien du Programme hygiène, eau et assainissement (ProSEHA) de la Coopération technique allemande (Giz) a organisé, mercredi 24 mars dernier, à l’intention des élèves du Ceg 3 de Djougou, une sortie pédagogico-récréative. L’activité s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’eau édition 2021 placée sous le thème “La place de l’eau dans nos sociétés et comment la protéger”. Visite de sites et explications du circuit de l’eau potable bue à Djougou étaient au menu.
D’où provient-elle et quel itinéraire lui est tracé, comment l’eau bue ou livrée aux populations est-elle traitée ? Voilà entre autres préoccupations soulevées lors de la célébration de la Journée mondiale de l’eau organisée par la direction départementale de l’Eau et des Mines de l’Atacora-Donga avec l’appui du ProSEHA, mercredi 24 mars dernier. “Je suis rassuré que c’est une eau qu’on peut prendre sans inquiétude, cela m’a permis d’approfondir mes connaissances”, a déclaré Lazare Aballou, élève en classe de terminale A2 au Collège d’enseignement général 3 de Djougou à la fin de la sortie pédagogico-récréative organisée à leur intention par la direction départementale de l’Eau et des Mines de l’Atacora-Donga appuyée par le Projet eau, hygiène et assainissement (Proseha) de la GIZ.
C’était à l’issue des explications et précisions du chef de l’antenne Nord Proseha/Giz, Komlan Kpongbegna.
Selon Victor Yoxi, directeur départemental de l’Eau et des Mines Atacora-Donga, le barrage d’eau de Djougou situé à l’entrée de la ville encore appelé retenue d’eau est une réserve qui permet de pomper, stocker et traiter l’eau de la rivière Tero qui prend sa source à Kara au Togo.
Il a expliqué aux élèves d’autres termes liés à la structure même du barrage. Notamment l’amont et l’aval du barrage, la digue, le déversoir et bien d’autres. Pour lui, des calculs sont faits pour déterminer le volume dont on a besoin pour le traitement. Un traitement davantage coûteux lorsque l’eau est plus polluée par des pesticides ou d’autres éléments pouvant altérer sa qualité. Raison pour laquelle des efforts sont faits pour que les animaux ou les activités humaines ne corrompent pas la source de l’eau, d’où la nécessité de sa protection relevée dans le thème de cette année 2021.
Lors du traitement, souligne Abdou Raïmi Boukari, chef d’agence de la Société nationale des eaux du Bénin à Djougou, la consommation de l’eau du barrage est possible après un traitement adéquat. La visite de la station de traitement des eaux de surface, en l’occurrence celle du barrage de Djougou a permis de découvrir le dispositif moderne de traitement de l’eau appelée “Unité compacte Degremont” automatisée. Une unité à trois compartiments (le coagulateur, le floculateur et le décanteur) qui cohabite avec l’unité classique utilisant l’ancienne méthode de traitement.
Des traitements faits sous la supervision de Samuel Blaka, technicien de laboratoire qui a dévoilé les différents ingrédients qui entrent dans le traitement de l’eau pour la rendre potable.
Komlan Kpongbegna a convié les apprenants du Ceg 3 du premier et du second cycles (environ 40), qui ont participé à cette immersion pédagogico-récréative organisée à leur intention à en souffler un mot à leurs camarades, une fois de retour dans leur établissement.
Rappelons que le programme eau, hygiène et assainissement de la GIZ intervient dans six departments au Bénin.