Tous ceux qui se retrouvent sur la liste électorale devraient pouvoir voter le 11 avril. Les pièces d’identification ne devraient pas être un obstacle. Périmées ou non, elles seront utiles. Le Chef de l’Etat l’a martelé hier au cours d’un meeting dans le cadre de la campagne électorale. « Tous ceux qui sont en âge de voter qui ont le permis de conduire, la carte nationale d’identité, la carte Lépi, même périmée peuvent aller voter. Les cartes d’identités scolaires aussi », a dit Talon qui justifie : « Nous connaissons nos réalités. A chacune d’elle, les solutions appropriées. Si la carte d’identité scolaire permet aux enfants d’aller composer pour le Bac, le Bepc, et qu’avec cette carte on certifie que c’est l’enfant qui est concerné qui est présent, alors qui peut le plus peut le moins. Si l’Etat reconnaît leur identité avec la carte d’identité scolaire, c’est valable pour aller voter ». En réalité, contrairement à l’ancienne loi électorale qui subordonne l’exercice du droit de vote à la détention d’une carte d’électeur, la nouvelle lève le verrou. Selon l’article 12 de la nouvelle loi électorale, la carte d’électeur n’est plus obligatoire pour voter si le nom de l’électeur figure sur la liste des électeurs de la circonscription électorale de sa résidence et s’il détient une pièce d’identification. L’autre enjeu de la présidentielle, c’est aussi le taux de participation. Le chef de l’Etat candidat à sa propre succession y tient. « Le vrai KO ce n’est pas que quelques-uns sortent et que sur les quelques-uns, 80% votent Talon-Talata. Ce n’est pas bien. Il faut que tous les Béninois qui sont en âge de voter et qui sont sur la liste électorale sortent », a-t-il martelé.