Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, Jules Ahoga, a tenu le vendredi 2 avril 2021, une réunion de commandement avec les chefs des unités de police de son ressort territorial. Il a été question pour lui de leur rappeler leurs rôles et responsabilités dans le processus électoral en cours d’une part, mais également de faire le point des activités des Officiers de police judicaire (Opj), d’autre part.
La gestion de la période électorale et l’évaluation des activités des Opj. Voilà les deux points inscrits à l’ordre du jour de la réunion de commandement du procureur de la République avec les chefs des unités de police. Dans son propos liminaire, le procureur de la République, Jules Ahoga, a laissé entendre que le but de cette rencontre est de rappeler aux Opj leur rôle administratif afin de garantir la sécurité aux candidats, aux électeurs, aux observateurs, aux membres des bureaux de vote en somme, à toutes les personnes qui interviennent dans le processus électoral afin que tout se passe très bien lors du scrutin présidentiel du 11 avril 2021. En clair, a-t-il martelé, il est question tant pour les Opj et les magistrats du parquet de cerner la sensibilité de la période électorale et de prendre les dispositions idoines pour baliser le terrain afin qu’il n’y ait pas des infractions au Code électoral. Sur cette préoccupation, Jules Ahoga a demandé aux forces de l’ordre de ne négliger aucun signe d’alerte et de partager systématiquement les informations reçues avec le parquet pour qu’en retour, elles puissent recevoir des directives. S’agissant de l’évaluation des activités de la police judiciaire, le procureur a abordé notamment la question de l’habilitation d’officier de police judiciaire réglée par le Code de procédure pénal en son article 17. De ses explications, il ressort que des justiciables une fois devant le juge, exigent l’annulation des procès verbaux d’enquête parce que ces derniers ne portent pas les références de l’habilitation d’officier de police judiciaire. A cet effet, il a demandé aux chefs d’unités de régulariser la situation de leurs collaborateurs au niveau du parquet pour que désormais soient portées les références d’habilitation d’officier de police judiciaire sur les procès verbaux pour éviter les contestations. Autres défaillances déplorées, les mesures de gardes à vue prises sans que le Parquet ne soit informé et même leur durée parfois trop longue. Ainsi donc, le Procureur Ahoga a fait désormais obligations aux Opj de mentionner dans les procès verbaux les instructions orales reçues afin de faciliter la procédure. Outre cela, il a précisé que désormais seul le parquet peut décider de la prolongation de la garde-à-vue.