La communauté universitaire et les acteurs politiques ont pris part à la conférence organisée par le Groupe de réflexion alternative et perspective (Grap), samedi 03 avril à l’Université d’Abomey-Calavi dans l’amphithéâtre Idriss Itno Déby. Une occasion d’explication et de présentation des enjeux du vote et son importance dans l’animation de la démocratie.
Le Groupe de réflexion alternative et perspective (Grap) a donné une conférence sur le thème : « Contribution à une élection présidentielle vertueuse par le vote », à l’Université d’Abomey-Calavi, samedi 03 avril, dans l’amphithéâtre Idriss Itno Déby. Cette conférence constitue une contribution de ce creuset à l’aboutissement heureux du processus électoral en cours au Bénin. Pour la circonstance, les participants, tous des acteurs politiques et universitaires, ont été entretenus sur diverses thématiques. Entre autres, ‘’Retour historique sur la pratique du vote au Bénin’’, animée par Séraphin Agbahoungbata, directeur adjoint de cabinet du président de la République, ‘’Le droit de vote, que faut-il retenir’’, présentée par Cyrielle Ahouandogbo du Bureau d’analyse et d’investigation de la présidence, ‘’Le vote utile, le vote citoyen’’, par l’honorable Orden Alladatin et ‘’Pourquoi est-il important de voter : quelques raisons’’, par Dr Félix Fanou, représentant du ministre Oswald Homéky.
Chaque communicateur a explicité les contours du vote, son importance et son utilité dans le débat démocratique. Il est attendu, selon les communicants, que les populations sortent massivement pour aller exprimer leur vote sans crainte, au profit du duo Talon-Talata qui, au dire du député Orden Alladatin, est le meilleur choix, pour poursuivre les actions de développement entamées il y a cinq ans. Patrice Talon a un projet de société qu’il poursuit, martèle-t-il, avant de faire remarquer qu’en face, les challengers du candidat de la Rupture ne disposent pas d’un projet cohérent.
Faire du vote une vertu
Le vice-doyen de la Faculté de droit et des sciences politiques (Fadesp), Hygin Kaïkaï, explique que l’élection est une procédure par laquelle les préférences des électeurs sont agrégées en une décision collective. Selon lui, l’élection est une institution à la fois sociale et politique alors que le vote est un acte, un comportement. À partir de ce moment, le vote n’est pas neutre et il fait souvent appel à une confiance entre citoyens et acteurs politiques, précise-t-il. Le professeur Hygin Kaïkaï affirme que l’éthique enseigne de faire du vote une vertu, c’est-à-dire des valeurs socialement partagées par une communauté politique ou par une communauté humaine.
Le professeur Roch Gnahoui David, président du Groupe de réflexion alternative et perspective (Grap), quant à lui, se préoccupe de la production des résultats au soir du scrutin. « Le vote est synonyme de paix, de démocratie, c’est l’apprentissage d’un devoir civique, c’est l’exercice d’un droit civique fondamental. De ce fait, le vote accompagne la conquête républicaine d’un pouvoir et naturalise en forme raisonnable la participation citoyenne. Celui qui aspire à la paix doit voter, étant entendu qu’il est inscrit sur une liste électorale et dispose de l’une des pièces officielles susceptibles de prouver son identité », a expliqué le professeur Roch Ghanhoui David.